mercredi 26 août 2009

25 septembre 2009

Le PS se dirige vers des primaires pour désigner son candidat aux élections présidentielles. C'est sur ce thème que la discussion va se focaliser et les autres questions vont s'évaporer. Le parti socialiste éprouve-t-il l'envie de trancher sur les questions fondamentales? On peut en douter à voir la succession de passions subites pour des sujets qui esquivent les choix fondamentaux. Aujourd'hui les primaires.
Deux exemples entre mille. Les licenciements, le chômage, la formation. Deux lignes de résistance existent et s'opposent. La ligne réformiste sociale-démocrate: les emplois disparaissent et apparaissent mais ceux qui les occupent doivent disposer de parachutes pour atterrir et d'un accompagnement qui leur permette de vivre et travailler dignement. La ligne "radicale" veut interdire les licenciements. Les syndicats sont majoritairement sur une ligne réformiste et les "radicaux" insultent leurs dirigeants et leur stratégie de luttes et de négociations. Le parti socialiste va discuter des primaires.
Deux lignes s'opposent sur les alliances. Soit le rassemblement des partis de gouvernement sur la base d'un programme: le PS, les Verts, la fraction des communistes qui aspire à gouverner, les radicaux de gauche, un Modem qui accepte de s'engager à gauche. Soit une alliance qui, de Besancenot au PS en passant par le Parti de gauche et le PC maintenu, organisera ensemble de vibrants meetings où l'on chantera l'Internationale et expliquera ensuite séparément les raisons de la défaite. Les primaires peuvent être un bon moyen de ne pas choisir pendant encore un ou deux ans.

Rien ne presse.

Maurice Goldring

vendredi 14 août 2009

autonomie du pays basque

Demain le Pays basque autonomie

Sous ce titre en français et en basque, une brochure de Batasuna, l’aile politique de l’ETA, est distribuée dans les boîtes aux lettres du mois d’août aux touristes qui passent leurs vacances à Biarritz. Batasuna est un parti interdit en Espagne pour ses liens avec une organisation terroriste, mais c’est un parti autorisé en France.

Le Pays basque est présenté comme un espace « naturel » de sept provinces. Le développement de « notre territoire » doit s’appuyer sur « notre histoire, notre culture et notre identité propre ». Le Pays basque exprime depuis de longues années sa volonté d’avoir une institution propre pour les trois provinces du Pays basque Nord. La France doit tenir compte du droit des peuples auxquels elle impose sa tutelle.

Est-ce une revendication nationaliste ? Non. Il s’agit d’une revendication démocratique. Demander que « nous » puissions nous-mêmes décider de notre avenir est une revendication qui émane de tout citoyen basque. « Nous » devons pouvoir décider dans le domaine du logement, de l’économie, de la culture, de nos relations avec les Basques du sud. Avec l’autonomie, l’argent public reste au Pays basque. Actuellement Paris refuse de reconnaître cette réalité et « cette négation est source de conflit ».

Aussi vrai que 2 et 2 font 4, tu épouseras ma sœur. Ainsi peut-on forcer des gens à se marier, puisqu’effectivement 2 et 2 font 4. Telle est la méthode utilisée par Batasuna. Actuellement, les différents partis qui réclament l’autonomie se présentent aux élections et obtiennent avec une grande régularité, moins de dix pour cent des voix. Ce n’est donc pas Paris qui refuse l’autonomie, ce sont plus de 90% des électeurs du Pays basque français.

Comment contourner la difficulté ? En décidant que ne sont citoyens basques que ceux qui réclament l’autonomie. « cette revendication émane de tout citoyen basque ». Donc le citoyen d’où n’émane pas la revendication n’est pas citoyen basque. À un référendum sur l’autonomie ne participeront bien évidemment que les citoyens basques, c'est à dire ceux qui sont pour l’autonomie.

En refusant d’accorder aux citoyens basques l’autonomie qu’ils réclament, Paris impose sa tutelle qui est source de conflit. La brochure ne s’étend guère sur ce terme. S’agit-il des bombes lancées sur des agences immobilières ou des résidences secondaires ? S’agit-il des assassinats d’élus et de gardes civils du côté espagnol, assassinats que Batasuna refuse de condamner ?

Les mensonges, la purification ethnique guerrière ou symbolique, l’intimidation et la terreur politique doivent toujours être combattus.

les valises sont pleines

Les valises sont pleines, il ne manque que la boussole.

Aux membres du Parti socialiste, on annonce des journées d’études, des consultations, des conventions thématiques, des votes, des études et des expertises. Sommes-nous un parti politique ou un institut de sondage ? Aspirons-nous à gouverner ou à lancer une étude de marché pour un nouveau produit ? Nous sommes une centaine de milliers de militants socialistes, des dizaines de milliers d’élus à tous les niveaux qui travaillent et réfléchissent avec les Français. Il ne s’agit pas de « ressenti », il s’agit d’expérience accumulée à tous les niveaux. Nos tiroirs débordent de propositions, de programmes, de réformes. Nous sommes prêts à les soumettre aux citoyens, nous savons ce que le pays pense, ce qu’il attend de nous.

Elles veulent un logement confortable dans un quartier aimable. Elles veulent un travail intéressant qui leur permettra de gagner correctement leur vie. Elles souhaitent habiter un quartier où l’école ne contribuera pas à enfermer leurs enfants dans le destin que l’histoire, la géographie, la biologie leur assignent. Elles souhaitent pouvoir sortir le soir en toute tranquillité. Elles souhaitent une société apaisée et plus juste où les intérêts divergents seront négociés et aboutiront à des compromis. La majorité des hommes partagent ces aspirations.

Nous ne manquons pas de propositions, nous sommes divisés sur les grandes questions stratégiques. Une petite partie de la société est attirée par des solutions et des actions extrêmes. Ce qui revient aux socialistes n’est pas de souffler sur les braises, mais d’intervenir pour qu’émergent des solutions favorables à la société dans son ensemble. La question des alliances : peut-on gouverner avec ceux qui considèrent que la social-démocratie est l’adversaire principal ? À l’échelle internationale, devant les menaces réitérées contre les démocraties occidentales, avons-nous choisi ? Sommes-nous fiers ou sommes-nous honteux que des socialistes dirigent le FMI et l’OMC ? Faut-il mettre en œuvre le traité de Lisbonne ou le dénoncer ?

Recenser les questions stratégiques qui nous divisent, engager la discussion et dégager sur les points les importants une minorité et une majorité semble plus urgent que de réinventer ce qui existe déjà. Discuter du modèle de voiture, de l’âge du conducteur et des aménagements intérieurs tant que nous ne fixons pas l’itinéraire, semble vain. Sans clarté sur l’orientation, nos propositions ne seront ni audibles et crédibles.

Maurice Goldring.

samedi 8 août 2009

enfants

qu'est-ce qui déchire davantage le coeur des parents qui abandonnent leurs enfants à d'autres (amis, famille, école)? Quand les enfants pleurent ou quand les enfants ne pleurent pas?