jeudi 29 mars 2018

chaque waterloo a ses Thénardiers


Chaque Waterloo a ses Thénardiers.



Au lendemain d’un conflit, des individus rôdent parmi les cadavres et les décombres pour y piller des breloques, des bijoux, des médailles qui un jour se retrouveront dans un marché aux Puces.

Après la guerre anglo-irlandaise, les agences de tourisme font visiter les prisons où les leaders nationalistes avaient été emprisonnés et fusillés.

Au lendemain du conflit nord-irlandais, on a vu des agences de tourisme vendre le tour de Belfast, visiter le « mur de la paix » qui sépare quartiers catholiques et protestants,  et montrer les peintures murales loyalistes ou républicaines.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, on a vu vendre des monuments aux morts, on a organisé des visites guidées dans les tranchées.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on a vu des marchands vendre des uniformes allemands, des croix gammées, des uniformes de soldats russes, des pistolets de résistants, des fusils d’anciens combattants.

Mais au lendemain d’un conflit terminé, d’une paix revenue, des gens qui font visiter les prisons, blanchissent les crimes, nettoient les armes et se font passer pour des artisans de la paix, on n’avait jamais vus.

mercredi 28 mars 2018

qui est assassiné?


Quand une victime du racisme, de la haine, du mépris, est revendiquée par les siens et pas comme une victime pour toute l’humanité.

Quand une Juive égorgée est revendiquée par une organisation juive et pas comme une victime pour toute la société française.

Quand un maghrébin jeté à la Seine est revendiqué par une organisation musulmane et pas comme une victime pour toute la société française.

Quand un prêtre égorgé dans son église est revendiqué par les catholiques et pas comme une victime pour tous ceux qui vivent en France.

Quand des lycéens massacrés dans leur école sont revendiqués par une organisation lycéenne et pas comme victimes pour tous ceux qui vivent aux États-Unis.
L’humanité se fissure.

samedi 24 mars 2018

désordre

La marche pour l’Europe de la République en marche devait débuter samedi 24 mars. Elle a été annulée suite à l’attentat terroriste islamiste de Trèbes.

Heureusement. Parce que la République en marche du Pays Basque appelle à des manifestations pour les prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée, aux côtés de Mélenchon, Attac, NPA, toutes les forces et tous les partis hostiles à l’Europe. Aux côtés de personnes qui sont condamnées pour avoir assassiné un gendarme.

Au lendemain d’une attaque terroriste islamiste, au lendemain de manifestations de soutien aux terroristes abertzale, une marche pour l'Europe eût fait désordre.

vendredi 23 mars 2018

cul de plomb


Au conseil municipal de Biarritz, ils sont tous debout, graves, pour une minute de silence à la suite des attentats de Carcassonne.

Pour les victimes de l’ETA, leur cul était de plomb. Jamais une minute de silence pour les massacres perpétrés par des terroristes basques.

Pour avoir droit à une minute de silence, il vaut mieux être abattu par un djihadiste que par un etarra.

jeudi 22 mars 2018

un courage diaphane


Un courage diaphane.

Il faut saluer le courage quand il est courageux.

Certains d’entre vous savent qu’un tsunami patriotique submerge le Pays Basque. Tous les élus, tous les partis, toutes les associations, tous les syndicats, manifestent ensemble pour des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Ils réclament le rapprochement, l’amnistie, ils négocient les différentes étapes de la campagne avec une organisation terroriste, dénoncent, y compris les élus de la majorité présidentielle, ce qu’ils appellent l’inertie des gouvernements français et espagnols.

Ils ne demandent pas à l’ETA de se dissoudre, ils ne lui demandent pas de repentir. Ils ne lui demandent pas de demander pardon à leurs victimes. Ils ne vont pas dialoguer avec les associations de victimes. L’ETA leur demande d’ôter leur écharpe tricolore dans les manifestations, ils obtempèrent.

Tous ? Non. Ceux qui résistent à ce raz de marée sont peu, mais ils existent. Il faut les saluer. Il faut louer leur courage.

Guy Lafite n’a pas voté la motion du conseil d’agglo du Pays Basque appelant à la manifestation du 9 décembre 2018. Quand la République en marche a appelé à son tour, il a envoyé une lettre au centre pour protester.

Certes, il n’a pas dit publiquement qu’il n’a pas voté la motion de l’agglo, il n’a pas rendu publique sa lettre à la République en marche, mais il l’a fait.

Max Brisson et Vincent Bru ont rendu visite à une association de victimes (COVITE). Une photo en témoigne. Un communiqué qui ne répond en rien aux inquiétudes des victimes a été envoyé à Mediabask. Les journalistes de Sud-Ouest ne sont pas au courant, ni ceux de la semaine, ni France Bleue.  Ils n’ont pas posté ce communiqué sur leur site. Mais ils l’ont fait.

Saluons leur courage prudent.

On pourrait dire qu’ils n’ont pas beaucoup communiqué sur leurs actes, mais ils l’ont fait.

Imaginons qu’ils soient des élus turcs. Ils se retrouveraient en prison. S’ils étaient des élus chinois, pour les mêmes prises de position, certes modestes, ils seraient bannis, emprisonnés. Des élus de Corée du Nord, ils seraient éliminés. Des élus russes, le poison les guetterait. Imaginez qu’ils soient des élus sur un territoire où l’ETA aurait pris le pouvoir. Aller voir les victimes, même prudemment, voter contre les prisonniers, même modestement, pourrait avoir les pires conséquences.

Donc dis et je répète : saluons le courage diaphane de Max Brisson, Vincent Bru et Guy Lafite.  

mercredi 21 mars 2018

il faut dix hommes pour un minyen


Il faut au moins dix hommes pour un minyen



Chez les Juifs, pour une circoncision, pour une prière, il faut rassembler au moins dix hommes. On appelle ce groupe un minyen. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il fut parfois difficile de les trouver. Dix hommes, religieux en plus, qui devaient porter une kippa. Il y  avait beaucoup d’absents et ceux qui restaient n’étaient pas toujours religieux. Il arrivait que le rabbin demande à des Juifs non-religieux de compléter le groupe, et même parfois à des non-Juifs.

Quand un combattant de l’IRA mourait, il était enterré à Belfast dans le « carré de l’IRA » au cimetière de Milltown. Autour de sa tombe, le minyen républicain, six ou huit soldats cagoulés tiraient un coup de fusil. Cette cérémonie était interdite et la police intervenait ou tentait d’intervenir, parce que les hommes cagoulés (interdit la cagoule !) avec un fusil (interdit le fusil !) étaient protégées par la foule, le temps qu’ils se décagoulent et cachent leur fusil. Depuis le cessez-le-feu, plus de salve d’honneur, plus de cagoule.

Quatre militants nationalistes ont été arrêtés au Pays Basque espagnol pour avoir loué la vie et l’action d’une militante de l’ETA lors de son enterrement. Ils ont été relâchés. Pourtant, ils n’avaient ni cagoule ni fusil.

Pour l’enterrement d’un etarra, il fallait des cagoules, des fusils, et une foule pour protéger les cagoulés qui tiraient une salve d’honneur. Huit tireurs plus une foule pour les protéger. Or, depuis 2011, l’ETA a enterré ses fusils et transformé ses cagoules en passe-montagne. La foule pour les protéger serait trop clairsemée. Il n’y même plus assez d’hommes pour la salve d’honneur et les fusils ont été rendus aux artisans de la paix. On en a trouvé quand même quatre pour faire des discours. Pas assez pour un minyen.

Les nationalistes basques demandent parfois à des Basques non-nationalistes de permettre un minyen. Parfois même, ils demandent à des non-Basques.
Au Pays Basque français, beaucoup se sont endormis pendant le film et sont persuadés qu’on les appelle pour compléter le minyen.

mardi 20 mars 2018

un homme, un programme


Benjamin Grivaux, interviewé sur France Inter (20 mars 18) sur sa candidature à la mairie de Paris : l’essentiel est de construire un programme pour la capitale. L’urgent est le programme.

Chez les marcheurs de Biarritz, il y a des candidatures multiples pour les prochaines municipales et la page du programme reste blanche.
Je cherche une conclusion percutante. Je n’en trouve pas. Désolé.

composteur


Un nouveau métier est apparu au Pays Basque, celui de composteur. Vous mettez les déchets que vous voulez effacer, que vous voulez oublier, dans un récipient fermé, vous refermez le couvercle et vous attendez.

Les débris qu’on fourre ainsi dans les containers au Pays Basque sont des armes, dynamite, fusils, mitraillettes. Des crimes, assassinats, rackets, dénonciations, kidnappings. Des lettres de menace, des rats envoyés aux journalistes, des cercueils envoyés aux opposants. Des ikurinas et des bombes incendiaires. Vous laissez macérer.

Au bout d’un moment, les débris se mélangent et forment une pâte pestilentielle d’où coule un liquide brunâtre.

lundi 19 mars 2018

la mère d'un etarra


Un etarra emprisonné a eu la permission d’assister à l’enterrement de sa mère.

Je suggère qu’il soit obligé d’assister à l’enterrement des mères de toutes ses victimes.

vendredi 16 mars 2018

une hache aspirée


Une hache aspirée



Après un assassinat, des équipes viennent avec des seaux remplis d’eau savonneuse et des serpillières nettoyer les scènes de crime. On les appelle les blanchisseurs. Au Pays Basque ils se nomment les artisans de la paix. Les élus contribuent à ce grand nettoyage en portant des wassingues à la place de leur écharpe tricolore. On nettoie les flaques de sang, on gomme les noms des 829 victimes, on déterre dans les champs les instruments de la barbarie.

Ce mouvement est actuellement dans l’impasse. Ils ont vendu l’idée que le Pays Basque était toujours en guerre alors qu’on n’a pas entendu un seul coup de feu depuis sept ans. Ils ont écrit le scénario avec les quelques etarras qui de temps en temps se réunissent dans une cabine téléphonique pour désigner celui ou celle d’entre eux qui fermera la porte et éteindra la lumière. Ils espéraient en échange obtenir le rapprochement des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Les gouvernements français et espagnols ne cèdent rien. Les demandes seront examinées au cas par cas dans le respect du droit commun. Faites un geste, disent les nettoyeurs, au moins quelques-uns pour qu’on ne soit pas trop ridicules. Pour revenir vers les etarras et leur demander de se dissoudre en échange. Depuis un an et le grand succès de l’opéra bouffe du 8 avril 2017, rien ne vient.

Dans le même temps, les étarras qui restent clandestins ont décidé par un vote parfaitement démocratique, par vingt-huit voix contre quatre et une abstention, de dissoudre leur organisation. Ce n’est pas facile. Tous ceux qui ont fait partie d’une association savent à quel point il est difficile de la dissoudre. Les FARC récoltent 0,4% aux élections suivant leur dissolution. Les trois cents prisonniers n’ont pas pris part au vote, ils ont décidé de couper le cordon qui les relie à l’ETA. Les temps sont durs.

Les etarras ont déclaré qu’ils acceptaient éventuellement de dissoudre l’ETA, mais quand ils le décideraient, pas sous la pression. Et pas question de repentir, de demander pardon aux survivants ou aux familles des victimes. Et surtout, n’allez pas prendre contact avec les associations de victimes du Pays Basque espagnol qui sont toutes manipulées par le Parti populaire, par le Parti socialiste et par les engourdis du Parti nationaliste.

Patatras ! Deux militants porteurs de serpillière, deux élus à l’avant-garde de la Grande Lessive, ont cédé à la pression d’un groupe de citoyens basques pas plus nombreux que les etarras. Ils ont traversé la frontière, ont pris une photo, le nettoyeur Bru et le lessiveur Brisson de part et d’autre de deux membres de COVITE, une association de victimes très militantes et très hostiles aux blanchisseurs. Profil bas, un communiqué discret. C’était trop. Ils ont été privés de conférence de presse le 14 mars, les artisans de la paix n’ont pas mentionné leur voyage. Et le noyau restant de l’ETA, enfin plutôt le pépin, s’est braqué. Si vous parlez avec ces gens, on ne se dissout pas. On reste avec notre cagoule et notre panoplie de Noël.

D’un côté, les états français et espagnols, qui ont le dossier Corse et catalan sur les bras, ne sont pas du tout prêts à faire risette aux Lessiveurs. L’ETA dit que s’il n’y a pas plus de prisonniers rapprochés, ils ne vont pas faire le cadeau immense, historique, suprême, de leur dissolution le jour où les Blanchisseurs vont planter la hache de guerre sur une Place de Bayonne. Bref les temps sont durs.

Pour ajouter à la confusion, les mots ne sont d’aucune aide. Enterrer la hache de guerre signifie chez les Indiens faire la paix. Déterrer la hache de guerre signifie faire la guerre. Les Grands Blanchisseurs déterrent la hache à Louhossoa, puis ils l’enterrent à Bayonne. Il y a de quoi perdre son euskara.

personne n'est parfait


Txetx, chef de file de Bizi, une organisation écologiste qui s’est fait connaître en volant des chaises dans des agences bancaires. Tranquillement, sans violence. À ce titre il contribue à purifier l’atmosphère.

Txetx, chef de file des artisans de la paix, qui s’est fait connaître par des négociations avec ETA, une organisation terroriste, pour exhumer des armes endormies.

Pour la planète, il lessive plus vert. Pour le Pays Basque, il blanchit les crimes de l’ETA. À ce titre, il contribue activement à la pollution identitaire.

Personne n’est parfait.

jeudi 15 mars 2018

expo sur la barbarie de l'eta


Visite à l’exposition « Luces en la Memoria » : arte y conversaciones frente à la barbarie de ETA ». lieu : Koldo Mitxelena Kulturunea. Près de la cathédrale du Bon Pasteur. Le lieu est un bâtiment public, une bibliothèque municipale, un centre culturel. Vous pouvez accéder à l’exposition gratuitement, en descendant des escaliers en pierre, assez malcommodes, mais il existe aussi un ascenseur. Pour accéder à l’ascenseur, rien de plus simple. Aucune indication sur l’existence de ce moyen de transport vertical, mais vous demandez à une dame qui vient de franchir la porte s’il existe un monte-personne. Très aimablement, cette dame, qui a vu ma canne et mes cheveux grisonnants, nous dit qu’elle va se renseigner. Elle rentre dans le hall d’accueil de la bibliothèque et revient avec une dame qui a un trousseau de clé. Elle nous ouvre une porte fermée à clé qui donne sur un couloir où une porte ressemble à un accès à l’ascenseur. Elle appuie sur un bouton, nous dit qu’elle téléphone à un gardien qui au sous-sol, va venir nous ouvrir la porte qui conduit à l’exposition. L’ascenseur nous descend, nous sommes dans un couloir gris béton, nous attendons une demi-minute et une dame nous ouvre une porte. Au retour, cette même dame viendra nous ouvrir la même porte, téléphonera à un gardien qui nous attendra au rez-de-chaussée avec un trousseau de clés pour nous ouvrir une autre porte qui donne sur la place, à l’air libre.

Tout ça pour vous dire que si vous voulez visiter l’exposition « Luces en la Memoria », à San Sebastian (ou Donostia), rien ni personne ne pourra vous en empêcher.

Avant de prendre la voiture pour Hendaye, je vais lire la presse chez Thomas et je prends connaissance du compte-rendu de la conférence de presse des artisans de la paix, avec une photo de Txetx et de Michel Veunac, et je lis le communiqué avant de me rendre à l’exposition sur la barbarie de l’ETA. Tout ça du point de vue de la communication est minuté, chaque geste, chaque pas est minutieusement préparé. D’ailleurs, Brigitte, tout à l’heure, me prendra en photo devant Koldo Mitxelena Kulturunea, et l’affiche de l’exposition. Reconnaissez quand même que c’est pas mal vu. Hier la conférence de presse, aujourd’hui, les retombées de la conférence de presse, voyage à l’expo sur la barbarie de l’ETA. Photo devant l’expo et envoi de la photo sur facebook. Je vous parlerai plus tard de cette conférence qui me semblait manquer de peps. Alors que les deux voyageurs vers l’expo sur la barbarie de l’ETA étaient remontés comme des coucous.

Nous roulons jusqu’à Hendaye, nous nous garons pas loin de la gare (nous, c’est-à-dire surtout elle, mais c’est une manière de parler), nous nous approchons lentement du topo qui doit nous mener au centre de Donostia, nous achetons des billets aller-retour, le train est à quai, le temps d’acheter les billets, de donner un billet, de recevoir la monnaie, le train s’en va. Prochain train : à 11.30.

Tout ça pour vous dire que si vous voulez visiter l’exposition « Luces en la Memoria », à San Sebastian (ou Donostia), rien ni personne ne pourra vous en empêcher.

La salle d’attente de Hendaye est confortable. Le temps de nous y réfugier, de regarder autour de nous pour constater qu’elle est confortable, il est temps de retourner vers le topo qui rentre en gare. Trois quart d’heure de voyage jusqu’à Donostia. Attention, ne pas descendre au terminus. Descendre à Donostia, pas à Laserte. De la gare de Donostia, dix minutes de marche, tout droit à partir du jardin public, si vous êtes inquiet, demandez le Koldo Mitxelena Kulturunea. Ceux qui ne connaissent pas le bâtiment sont des laissés pour compte de la mondialisation. Adressez-vous donc à ceux qui profitent de la mondialisation, tailleur ou complet veston. Les autres sont des ouvriers immigrés qui ne parlent ni espagnol ni basque ni anglais. Et s’ils parlent espagnol, il ne connaissant pas le Koldo Mitxelena Kulturunea.

L’exposition elle-même est une série de photos des lieux où des attentats ont eu lieu. Comme la place du marché où Yoyès a été abattue devant son fils. La photo, le nom de la victime, les circonstances du meurtre. Des vidéos interrogent des témoins, des familles de victimes ou des rescapés. Qui nous parlent de la mémoire nécessaire ou trop pesante.

Restauration, platos combinados, descaféinado con sobre, retour à la gare. Nous glissons le billet dans la machine et le temps de retirer le ticket, le train pour Hendaye s’ébranle. Prochain train, dans une demi-heure. Nous sommes à quai. Nous voulons aller dans la salle d’attente. Mais si nous glissons à nouveau le ticket dans la machine, il ne sera plus valable. Effectivement, nous pouvons sortir,  mais pas rentrer. D’autant plus qu’il n’y a rien dans la salle d’attente. Même pas des bancs. À côté la salle d’attente d’Hendaye est luxueuse. Nous nous asseyons sur un muret de briques, puis retour devant les machines. Évidemment les tickets ne passent pas. Un  préposé nous ouvre une porte en grommelant, il  nous dit qu’il ne fallait pas passer là où nous sommes passés. À l’aller, il ne connaissait pas l’adresse du Koldo Mitxelena Kulturunea.

Tout ça pour vous dire que si vous voulez visiter l’exposition « Luces en la Memoria », à San Sebastian (ou Donostia), rien ni personne ne pourra vous en empêcher.

mardi 13 mars 2018

ils ont voté ou pas?


Ils ne savent pas ce qu’ils votent. Ils ont voté, mais ils ont oublié. Nous votons tellement de motions dans une assemblée…Les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, ils ont voté ça au milieu de tellement de motions. Les pleins pouvoirs à Guy Mollet pour continuer la guerre en Algérie, ils ont voté ça au milieu de tellement de motions. Je me rappelle que j’ai soutenu ce vote parce que j’étais membre du PCF à l’époque et que le PCF a soutenu ce vote. Moi je me souviens, mais ceux qui ont voté ils ont oublié. Il y a tellement de motions. Tous les conseillers de Paris ont voté une motion d’appui à une manifestation qui réclamait le « retour à maison » des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Ah bon ? Je vais vérifier dit mon ami Didier Guillot, conseiller République en marche de Paris. Je n’ai pas souvenir. Le conseil d’agglomération du Pays Basque a voté à l’unanimité. Ah bon, me dit Guy Lafite, je n’ai pas souvenir et puis de quel droit tu me demandes si j’ai voté ou pas cette motion ? Tu es juge, tu es policier ? Ils peuvent voter, mais il faut très vite oublier leur vote. Que personne ne le sache, que personne ne soit au courant. Enfin merde, dans la vie d’un conseiller on vote des centaines de résolutions, des milliers de motion, des centaines de milliers de subventions. Tu crois qu’on est au courant de tout ? Laurent Ortiz a regardé Guy Lafite pour savoir s’il votait pour ou non, il n’a pas bien vu le bras se lever ou s’abaisser, enfin bref, il a cru que Guy votait aussi, et il donc voté. L’appui à une manifestation d’appui à des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Il a cru que Guy votait aussi.

Entre vous et moi, qui est au courant que le conseil de Paris a voté à l’unanimité ? Trois militants patriotes au Pays Basque qui brandissent le vote et un adversaire du nationalisme basque qui ronchonne. Si je n’en parlais pas, personne ne serait au courant. Et je harcèle Guy et Didier depuis. Ils ne me répondent pas ou disent je vais me renseigner, ou disent, j’ai oublié. C’est vrai que je pourrais leur demander si leurs vacances se sont bien passées, s’ils ont skié sur les pentes de Montmartre quand il y a eu de la neige, là, ils auraient pris mes questions comme une preuve d’amitié, d’intérêt, mais je n’arrête pas de leur demander une chose simple : ils ont voté ou ils n’ont pas voté ? Personne d’autre ne leur pose la question. Je comprends qu’ils soient énervés. Mais moi, je ne veux pas les embêter. Juste savoir s’ils ont voté ou pas voté. Parce que s’ils ont voté dans la confusion d’une fin de séance, vous savez, comme à l’assemblée de Pékin ceux qui ont voté les pleins pouvoirs à Xi, certains ont voté sans même s’en apercevoir. Mais à ce moment-là, ils peuvent dire corriger leur vote, dire je n’ai pas voulu voter. Ce qui suppose de vérifier s’ils ont bien voté. Comme le député Modem en marche Vincent Bru qui a signé une pétition contre le mariage pour tous, on lui a reproché, il a retiré sa signature. Mais il a fallu vérifier qu’il était signataire d’abord, puis retirer sa signature. Ils étaient nombreux à lui demander. Moi je crois bien être tout seul à demander à Didier Guillot et à Guy Lafite s’ils ont voté l’appui à la manifestation du 9 décembre 2017 d’appui aux prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Pourquoi voulez-vous qu’ils vérifient ? Qui s’en soucie ? Qui le sait ? Une autre manifestation se prépare pour l’anniversaire de l’exhumation des armes de l’ETA, en avril prochain. Le conseil d’agglo du Pays Basque et le Conseil de  Paris vont à nouveau voter à l’unanimité l’appui à cette manifestation et à nouveau Guy et Didier vont me dire qu’ils ne savent pas s’ils ont voté ou pas, ils ont oublié.

Pourtant, vous savez, c’est tout simple de ne pas voter. Il y a deux manières : dire je m’abstiens. Ou bien dire, le vote contre. Si c’est un vote à main levée, on lève la main pour s’abstenir ou pour voter contre. La nouvelle manifestation se prépare, on va vous demander à nouveau d’approuver, à nouveau je vais vous demander, mes chers amis, si vous avez soutenu ou pas une manifestation pour les prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.

lundi 12 mars 2018

Merci Ruffin


Magnifique discours de François Ruffin, député FI, sur le personnel de service. Je suis fier d’habiter un pays où un député tel que lui puisse être élu, puisse faire ce beau discours. Fier d’habiter un pays où le personnel de service des entreprises de soins autour de Château d’Eau a pu gagner contre leurs patrons, où le personnel de service des hôtels de luxe a pu gagner un statut après une longue grève.


Parce qu’au Venezuela ou à Cuba, ses pays de référence, pas de député d’opposition et les personnels de service cherchent leur salut dans la fuite.

larmes de crocodiles

Le référent de la République en marche en Corse soutient les nationalistes. Jean Yves Le Drian démissionne du PS et interrogé par Ouest-France, déclare « Mon parti, c’est la Bretagne ». Le référent de la République en marche au Pays Basque s’est mis au service d’une campagne de blanchiment de la terreur de l’ETA sous le nom des « artisans de la paix ». Tous ces crocodiles verseront des larmes pour dénoncer les dérives identitaires en Europe.

malades imaginaires


Ils recommencent. Ils tiennent conférence de presse le mardi 13 mars dans un hôtel près de l’aéroport de Biarritz. Il y aura  à cette conférence de presse demain 11.30 Txetx, les artisans du paix, Jean-René Etchegaray, Michel Veunac, le maire de Biarritz. Ils n’ont rien obtenu et n’obtiendront rien. Mais ce n’était pas leur objectif. Ils seront interrogés par des journalistes du Pays Basque français qui ne leur poseront aucune question gênante.

Max Brisson et Vincent Bru ne sont pas annoncés. Sont-ils punis parce qu’ils ont rencontré des associations de victimes de l’ETA ?

Pour le premier anniversaire de la Grande Escroquerie basque, la célébration de la fin d’une guerre qui n’existait pas, ils veulent une nouvelle cérémonie. Au mois d’avril prochain. Ils diront, sous la dictée des Corrects (c’est Vincent Bru qui a dit des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée qu’ils étaient « corrects » et chaque fois que je rencontre ce mot, « corrects », les souvenirs font bouillir mes veines) sous la dictée des Corrects, Otegi, Mouesca, Bake Bikea et Bagoaz (qui les appelle prisonniers politiques), ils diront que l’État français et espagnol ne font rien, qu’ils doivent rapprocher les Corrects et les prisonniers politiques de leur famille, amnistier, libérer. Puisque ce sont des prisonniers politiques corrects (l’expression est de Vincent Bru, mais quand il a rencontré des victimes au Pays Basque espagnol, il n’a pas dit que les emprisonnés étaient corrects. Devant la famille de Yoyès, la famille de Blanco, il n’a pas osé)

Je viens de terminer le livre de Pierre Lemaître, au revoir la haut, la description d’une délicieuse escroquerie. Deux rescapés de la Grande Guerre montent une opération simple : ils vendent des monuments aux morts puisque désormais la guerre est finie, ils prennent des avances et filent avec la caisse. C’est simple, non ?

Les artisans du paix sont des escrocs du même type, sauf qu’ils ne font pas ça pour de l’argent. Il s’agit d’une escroquerie politique. Les artisans du paix vendent des monuments aux morts d’une guerre qui est terminée depuis près de dix ans. Ils les appellent des monuments de paix.

Ils disent que c’est pour la fin du conflit. Ils sont les Grands Guérisseurs des Malades imaginaires. Ils sont docteur Knock et réussissent à persuader toute la ville qu’ils sont malades. Ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?

Donc ils manifestent pour que la fin de la guerre terminée se termine plus vite. Ils disent qu’ils sont préoccupés du sort des prisonniers. Menteurs.

S’ils veulent que les prisonniers soient libérés le plus vite possible, ils doivent leur demander de regretter leurs actions terroristes, de se repentir, de s’engager à remplacer pour toujours les fusils par le bulletin de vote. Là ils les aideraient à sortir. Comme ça s’est déjà produit. Pour Aurore Martin par exemple.

Mais je vais vous confier un secret : les prisonniers ils s’en fichent. Ce qu’ils veulent, c’est vendre des monuments de la paix qui ne seront jamais construits. Ce qu’ils veulent, c’est être félicités pour avoir guéri des malades imaginaires.

dimanche 11 mars 2018

constante de la domination


En réponse à Zeev Sternhell (tribune dans le monde 20 février 18 sous le titre : « en Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts », le journaliste Ben Dror Yemini (le monde, 27 février 18), répond qu’Israël est l’un des pays les moins racistes du monde.



Selon tous les critères, dit Yemini, la condition des Arabes israéliens est meilleure que celle des Arabes des pays avoisinants. Ils jouissent d’une pleine égalité civile, il y a parmi eux des ingénieurs, des journalistes, des médecins et des juges.  L’écart dans l’éducation se resserre. L’espérance de vie est la meilleure que dans tous les pays arabes. Ils disposent d’universités, d’eau courante et d’électricité.



Ce raisonnement révèle une constante : Dans une situation de domination, les dominants disent toujours aux dominés qu’il est de leur intérêt de rester dominés.



Les protestants disaient aux catholiques en Irlande du Nord qu’ils étaient mieux soignés, mieux éduqués, mieux logés, que les catholiques de l’état libre. Aux États-Unis, les propriétaires d’esclaves disaient qu’ils étaient mieux traités dans leur propriété que dans les grandes villes du nord. Les puissances coloniales disaient aux pays colonisés qu’ils vivaient bien mieux sous leur tutelle que s’ils étaient indépendants. Les Blancs d’Afrique du Sud publiaient des statistiques qui montraient que les Noirs étaient mieux traités sous l’apartheid qu’ailleurs en Afrique. Les hommes disaient aux femmes qu’il était de leur intérêt d’accepter la domination masculine, elles étaient plus libres, plus chouchoutées.



Pourtant, les peuples combattent pour sur leur libération, les colonisés se révoltent, les catholiques irlandais s’insurgent et les femmes s’émancipent.


vendredi 9 mars 2018

silence de mort


Le maire de Biarritz négocie un nouveau contrat avec l’hôtel du Palais. Explosion de critiques. Le maire de Biarritz trace une nouvelle ligne de côte. C’est l’insurrection. Il organise un nouveau plan de stationnement. C’est l’émeute. Le maire de Biarritz participe à une conférence de presse de Bake Bidea en soutien aux prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée.  Il contribue ainsi au blanchiment de la terreur de l’ETA. Il règne sur la ville un silence de mort. 

la dernière tournée


C’est la dernière fois, je vous le jure. C’est ma dernière tournée.  Oui, je sais, il y a longtemps que je ne chante plus, que je ne tue plus, que je n’existe plus. Mais c’est dur. Excusez-moi si à nouveau je remonte sur les planches, à nouveau je remets ma cagoule, à nouveau je lève la hache et le serpent, à nouveau je brandis une torche dans les ténèbres. Je sais que j’ai annoncé plusieurs fois la fin de ma carrière. Mais chaque fois, mes amis me disent que j’ai encore un public. Que des gens manifestent pour mes amis emprisonnés. Que dans les endroits où je n’ai tué personne, des gens voudraient me voir à nouveau défiler. Que les élus du Pays Basque préparent à nouveau mon enterrement. Qu’ils voudraient faire la fête encore une fois, une dernière fois. Alors, j’ai cédé à leur pressante demande. C’est la dernière fois, je vous le jure.

dernières nouvelles


Bonjour, le livre de Fernando Aramburu, Patria, vient de paraître en français aux éditions Acte Sud. Sur le pays basque espagnol, et les années de plomb et la sortie de conflit, c'est une lecture incontournable. Je vous conseille aussi de l'offrir à des artisans de la paix si vous en connaissez. 



Max Brisson, Vincent Bru et Jean-René Etchegaray n’auront pas le temps de le lire. Txetx, pas impossible, car son avocat recommande à l’ETA de reconnaître ses torts.



Une présentation du livre est prévue à la librairie Victor Hugo, Nous vous tiendrons au courant.


PS : l’ETA a annnoncé sa dissolution après un vote difficile, car ses membres ont dû apprendre ce qu’est un bulletin de vote et une urne. Elle a annoncé une grande cérémonie de fermeture, d’abandon, de terminaison, de fin de course. Nos élus basques français sont en train de repasser leur écharpe tricolore pour assister à l’enterrement.

jeudi 8 mars 2018

artisans du paix


Les artisans du paix

Presqu’un an déjà. L’opération de Louhossoa, les armes déterrées en accord avec l’ETA. Il paraît que le gouvernement de la République était d’accord.

Déception. Les quatre mis en examen par la justice pour détention d’armes ont demandé l’annulation de leur garde à vous. Réponse négative du parquet. La justice française ne confond pas les armes de crimes avec des panoplies de mardi gras. Il semble que le gouvernement de la République ne soit plus d’accord.

Déception : un an déjà et aucune réponse aux revendications concernant les prisonniers : rapprochement, amnistie… La justice examine au cas par cas, en appliquant les règles de tout condamné. L’assassin de Yoyès n’a pas plus de droits qu’un braqueur de banque.

C’est bon signe. Avec l’aide du pouvoir de la République, les génuflexions devant les terroristes basques n’auront récolté que des refus salutaires. Les Basques  qui refusent de telles soumissions peuvent redresser la tête.

mardi 6 mars 2018

rien de rien


Que signifie l’absence de rien ? Dans d’autres parties du monde, la sortie de conflit eut lieu après d’énormes manifestations pour la paix. Des hommes tuaient, des hommes tombaient, des immeubles brûlaient et d’énormes manifestations réclamaient la fin de l’hécatombe. À Belfast, à Bilbao, on manifestait contre la terreur.

À Bayonne, on a manifesté contre rien. Plus de guerre depuis sept ans. Le stade était vide et les supporters restaient sur les gradins pour applaudir une équipe qui ne joue plus. Le sang ne coule plus et l’on comprime la plaie, les bombes sont enterrées et l’on râcle la rouille. Dix mille personnes descendent dans la rue pour demander la fin de rien. Pour réclamer la réconciliation entre Marie et Joseph. La fin d’un non-conflit. Un enterrement sans cadavre, un désarmement sans artillerie, un divorce sans mariage, une paix sans belligérance, un armistice sans guerre, des pompiers sans incendie, des fêtes de Bayonne sans alcool.

J’essaye de comprendre. Je cours après des fantômes. Je rêve de veines exsangues qui se vident. Comme le rien se dissout-il ?

dimanche 4 mars 2018

dialogue difficile


Dialogue entre Max Brisson, Vincent Bru, et les artisans de la paix (ADP).



-          On vous avait dit de ne pas y aller, dit Txetx. Notre campagne ne peut réussir que si on oublie les victimes. C’est quand même simple, non ? Quand on parle de victimes, on parle des victimes « des deux côtés ». On parle des familles de prisonniers.  Et vous deux, comme des grands, vous allez vous faire photographier avec des représentants de COVITE, des marionnettes du Parti Popular. Et vous publiez la photo sur facebook. Et vous faites un communiqué de presse. Vous êtes avec nous ou contre nous ?


-          Je vous signale qu’on y est allé à votre place, dit Vincent. Vous pourrez dire désormais, si on vous cherche sur ce sujet, que Max et moi avons pris contact avec les associations de victimes, comme vous répondez chaque fois la main sur le cœur, en sachant que vous ne le ferez pas. Deuxièmement, on était obligés. Chaque fois que je vais à la Chancellerie, on me prend à part, on me dit : alors c’est pour quand cette visite au Pays Basque espagnol pour rencontrer les victimes de l’ETA ? Vous croyez que vous allez obtenir rapprochement ou amnistie de vos amis si nous ne faites pas un geste ?


-          Sans compter, dit Max, Maurice et son petit groupe.


-          Ils ne représentent rien.

-          Ils ne représentent rien, mais ils sont hargneux. Biarritz est une petite ville. Chaque fois qu’ils nous rencontrent, ou dans les réunions, les comptes rendus de mandat, ils nous interpellent : « et les victimes, vous allez les voir ? ». Alors, on a fini par ce service minimum. On ne dit rien, on publie un communiqué ou on défend fidèlement la plate-forme des artisans de  la paix. Pas un mot sur la dissolution de l’ETA, vous avez remarqué. Pas un mot sur le repentir. Pas un mot sur les manifestations à la sortie de prison pour les presos. On a rien lâché là-dessus.


-          Les gens s’en foutent. Ils vous ont vu en photo, avec les responsables de COVITE. Vous imaginez Poutine se faire photographier auprès d’anciens du Goulag ?


-          On a fait le minimum dit Vincent. Vous croyez que c’est si facile ? Quand on va à la Chancellerie ou dans les prisons, on vous emmène partout. On communique, on photographie.


-          Il fallait une photo, un communiqué de presse ?


-          Il le fallait. Vous souhaitez quoi exactement ? que Macron vienne faire un discours à Bayonne en invitant la famille de Yoyès ? c’est là que vous serez vraiment dans la merde. Vous l’avez lu son discours ? Vous en voulez encore un comme ça ? Avec cette visite, on vous fiche la paix. Les victimes ? nous leur avons parlé. Maintenant, on est tranquilles. Comme Georges Marchais, à chaque conférence de presse, on lui demandait de réclamer la libération de Pliouchtch. Il a fini par envoyer Juquin dans un meeting. Service minimum. Pas un mot, il était juste présent.


-          C’est une rupture du contrat. Pour les artisans de la paix, les seules victimes sont en prison. Si vous voulez nos voix, il fallait tenir bon.


-          Quand vous avez déployé la banderole « nous les voulons à la maison », vous nous avez prévenus ? demande Max. Non. Alors, c’est comme ça. Il faut accepter. On vous donne une communauté d’agglos, des écoles et des cours de basque, des emplois d’enseignants et de traducteurs. Et des manifestations pour vos prisonniers. Et quoi encore ? Il faut comprendre nos difficultés. Vous avez besoin de nous pour faire croire que la guerre n’est pas finie tant qu’il y aura des prisonniers. S’il n’y avait pas les élus de l’agglo, les maires, les députés, les sénateurs, tout le monde vous rirait au nez. Moi, je suis sénateur, je n’ai pas besoin de vos voix. Vincent Bru ne sera pas candidat aux prochaines municipales. Grâce à nous deux, tous les élus du Pays Basque français pourront dire deux choses : « nous sommes allés voir les victimes de l’ETA ». et « nous ne sommes jamais allés voir les victimes de l’ETA ». Ceux qui se pressent pour la mairie, François Xavier Menou, Philippe Nalpas,, Michel Veunac, ne sont pas sur la photo. Grâce à nous, ils y sont sans y être. C’est ça la politique.

vendredi 2 mars 2018

cumul des combats


Le combat contre le populisme basque, je le prends trop à cœur. C’est évident. Si l’objectif était uniquement politique, sans investissement personnel, le renoncement serait uniquement politique et cultivons notre jardin. Mais c’est peut-être mon dernier combat, et je constate que je m’y attache trop. S’attache-t-on davantage aux derniers combats qu’aux premiers ?

Ou l’avant-dernier,  peut-être, on ne sait jamais. Faut-il interdire le cumul des combats, non seulement en quantité : (pas plus de deux combats à la fois), mais aussi dans le temps. Il serait interdit de mener le même combat pendant plus de deux fois cinq ans. Ensuite, il faudra céder la place à d’autres.

le noeud du problème


Une rescapée d’un attentat à Bruxelles : « sur les huit cents mille musulmans qui vivent en Belgique, ils ne veulent pas tous se faire sauter ».

N’est-ce pas là précisément le problème ?

fin de vie


Vincent Bru, député Modem,  n’a pas signé la pétition de Jean-Louis Touraine pour le droit à choisir sa fin de vie.

Étonnant.

Vincent Bru manifeste une sympathie notoire pour ceux qui ont mis fin à la vie de 829 Basques qui n’avaient pas demandé de mourir.
Et il refuse d’aider ceux qui demandent une aide pour mourir dans la dignité.