jeudi 31 mai 2018

infamie


Dans sa déclaration de dissolution, ETA distingue les victimes innocentes à qui elle souhaite demander pardon et les cibles légitimes qui font partie des victimes d’un conflit avec les états impérialistes.

Pour qui souhaite comprendre cette distinction, les récents événements de Liège permettent de réfléchir. Les deux policières qui ont été abattues sont des cibles légitimes et il ne faut pas demander pardon à leurs enfants et à leur famille. Le passager d’une voiture qui a été abattu est un innocent et il faudra demander pardon à ses parents.

Donc, quand vous entendrez les terroristes de l’ETA distinguer entre leurs victimes, rappelez-vous les crimes de Liège pour mieux apprécier l’infamie de leurs discours.

mardi 29 mai 2018

pas de danger?


Les nationalismes européens se manifestent par l’émergence électorale de partis qui se réclament plus ou moins de l’héritage nationaliste de l’Europe pré-fasciste. Chez les dirigeants polonais, il y a du Pilsudski, chez Orban, du Horthy, de l’Anschluss chez les néo-nazis autrichiens. Du Vichy chez le FN, du Mussolini dans la Ligue du Nord. D’autres nationalismes se classeraient plutôt à gauche parce qu’ils se sont heurtés à des impérialismes, tels le nationalisme basque, d’origine douteuse avec Arana et ses doctrines sur la race basque, mais qui a viré à gauche sous les coups du franquisme.  



Dans les cas où ce nationalisme est classé à l’extrême-droite, une opposition vigoureuse rassemble une gauche progressiste et une droite libérale. Parfois. Pas toujours. Le Vlams Block, la Ligue du Nord, et le FPÖ sont aux portes du pouvoir. En Grande-Bretagne, en Allemagne, les extrêmes droitiers restent à la marge. En France, entre le FN et LR, on n’en est pas encore au flirt, mais aux œillades.



Dans le cas où le nationalisme est classé à gauche, la situation se complique. Les gens de droite ne se sentent pas trop dépaysés par le respect des valeurs traditionnelles, la célébration d’une identité ancestrale,  la préférence régionale. Les gens de gauche retiendront de l’histoire une opposition héroïque aux adversaires de toujours. L’extrême-gauche sera fascinée par les sacrifices et l’audace des actions. En Irlande, en Ecosse, en Catalogne, au Pays Basque, se met en place un front régional des patriotes insoumis qui occupe le terrain. En Ecosse et en Catalogne, ce regroupement rencontre une forte opposition de la gauche réformiste et de la droite progressiste. En Irlande du Nord, les fronts nationalistes dominent en se partageant les camps, républicains catholiques contre unionistes protestants. Au Pays Basque français, le rassemblement patriotique engloutit toutes les forces politiques, socialisme de réforme, droite progressiste, droite conservatrice, insoumission bascophone. Les extrêmes traditionnels n’existent plus : le PC et le FN, qui font entendre une musique légèrement différente ne sont plus audibles.



Le pessimisme de ce tableau doit être nuancé. L’opinion des habitants du Pays Basque français n’est pas favorable aux objectifs officiels du nationalisme : la majorité ne souhaite pas la réunification du Pays Basque nord et sud, ni l’officialisation de la langue, ni l’amnistie pour les prisonniers. Cette majorité ne s’exprime pas. Un petit peu, de manière anonyme dans les commentaires de sud-ouest. Mais elle reste silencieuse et je ne vais pas avoir l’outrecuidance de prétendre dire tout haut ce que les gens pensent tout bas. Pas du tout. Ou bien ils ne pensent pas, sur ce sujet, il ne leur semble pas une menace, un sujet d’inquiétude, ils vaquent à leurs affaires, le tourisme fonctionne, l’immobilier se porte bien, les vagues reviennent avec une grande régularité porter les planches des surfeurs. Qu’une légère brise de nationalisme basque gonfle les voiles ne dérange pas, elle imprime au Pays Basque un parfum exotique sans danger pour personne. Petits aveuglements, petites lâchetés.





C’est très exactement le signe d’une situation dangereuse. Le nationalisme occupe la scène politique sans agressivité pour ceux qui ne partagent pas les mêmes opinions. Le Pays Basque n’est pas la Corse. Le Pays Basque n’est pas la Catalogne. Un jour on se réveillera, le paysage sera le même. Seul le nom du président de la Communauté d’agglo du Pays Basque aura changé. Il sera Lehendakari.

4 et 3


Sortu voudrait que le Lenhendakari soutienne les blanchisseurs du Pays Basque français. Ils ne le disent pas comme ça. Ils disent artisans de la paix d’Iparralde. Si vous dites les blanchisseurs du Pays Basque français, vous n’êtes pas un patriote.



Le Lehendakari refuse et maintient sa position : l’ETA doit se dissoudre, demander pardon  et ensuite, les autorités verront au cas par cas la situation des prisonniers. En liaison avec le gouvernement français. Il affirme que les positions entre Paris et Madrid sont les mêmes sur le sujet, et que le mouvement des artisans de la paix n’a rien obtenu. Il y aura peut-être des décisions de rapprochement au cas par cas. Rien de plus.


La position de La République en Marche du Pays Basque est inconfortable. Pris en étau entre des élus Modem qui se considèrent comme des élus du territoire et pas des élus de la nation, et les positions de l’Élysée et Matignon. Les élus locaux de la majorité présidentielle demandent au gouvernement français ‘d’agir’, aux côtés de Mélenchon, d’Attac et des nationalistes corses. Nationalement, les marcheurs marchent pour l’Europe, pour une meilleure coopération entre les pays européens pour leur sécurité. Localement, ils marchent à l’envers, condamnent les polices françaises et espagnoles, soutiennent les djihadistes basques. D’où une claudication typique des marcheurs des Pyrénées Atlantiques. Il ne s’agit pas de douleur de la hanche ou d’arthrose du genou. Moi, je claudique pour des raisons orthopédiques. Eux, ils claudiquent pour des raisons politiques.

dimanche 27 mai 2018

L'IVG commence tôt


Sur la question de l’avortement volontaire, les grandes religions se rejoignent pour laisser faire la nature. Qui veut un enfant fornique. Qui ne veut pas d’enfant ne fornique pas. Forniquer pour ne pas avoir d’enfant n’est pas naturel. Il est possible d’avoir un enfant sans forniquer, comme la Vierge Marie, mais il est interdit par les grandes religions de se mettre en travers du chemin naturel quand on fornique. Imagine-t-on Dieu avec un préservatif? Ou Marie prenant la pilule du lendemain après la visite de l’Esprit Saint ?

Les choses sont donc claires. Pas d’IVG, naturellement. Et on ne plaisante pas avec ce sujet. Pas de palinodies. L’ovule le plus frais, le spermatozoïde le plus récent, sont tous des formes de vie qui sont sacrées, qu’il faut respecter. Toute barrière entre les deux est assimilable à une IVG. Quand je pense que certains hommes d’église seraient prêts à accepter l’IVG pour un fœtus à condition que son cœur ne batte pas encore ? On s’étonnera ensuite que les fidèles irlandais votent comme ils le font. Il faut être clair. Chaque bulletin « oui » était la forme papier d’un préservatif, d’une pilule, d’un stérilet, d’un coïtus interruptus.

Si les fidèles d’entre les fidèles acceptent le meurtre que représente l’extraction d’un fœtus de l’utérus, c’est parce que petit à petit ils ont accepté d’autres petits meurtres, qu’ils se sont accommodés de  toutes les interruptions comme si elles étaient différentes fondamentalement de l’interruption suprême. La méthode Ogino, les interdits lunaires, le coïtus interruptus, la ligature des trompes, la vasectomie, bien avant les pilules et les IVG ont graduellement habitué les esprits à accepter les meurtres d’enfant. Sans compter évidemment les millions d’enfants interdits de naissance par la chasteté de milliers de prêtres.

Une famille, c’est un papa, une maman et tous les enfants que Dieu leur donne.

Quand je vois défiler contre l’IVG des familles chrétiennes avec un ou deux enfants, je fulmine. Les adultes qui se pavanent ont tous préparé l’acceptation de l’IVG par des méthodes contre nature.


vendredi 25 mai 2018

l'éclaircie irlandaise


Les partisans de la légalisation de l’IVG ont largement emporté la victoire en Irlande.

L’Irlande dans le domaine des libertés individuelles était à la traîne. Divorce interdit, contraception interdite. Censure sur les livres et les spectacles. Une société fermée, où les jeunes et les femmes s’exilaient vers les Etats-Unis. Depuis les années 1960, l’Irlande a modernisé son économie, s’est ouverte au monde. Petit à petit, la société s’est laïcisée, l’emprise de l’église catholique s’est relâchée.

Son intégration dans l’Europe a joué un grand rôle dans cette évolution. La République d’Irlande avait honte d’être à la traîne. L’Europe a aussi joué un rôle dans l’arrêt du conflit en Irlande du Nord.

Ces derniers temps, les nouvelles ne sont pas réjouissantes. L’Italie donne les rênes à des partis populistes. La Hongrie, la Pologne se rembrunissent.  Les élus du Pays Basque s’abertzalisent.

L’Irlande,  pas toujours renommée pour son climat, nous offre une embellie dans un ciel sombre. Que cette éclaircie nous vienne d’un des pays qui naguère était l’un des plus rétrogrades, un pays théocratique, un pays où des terroristes dominaient la vie politique, nous montre qu’il ne faut jamais désespérer.

jeudi 24 mai 2018

la hache



      Dans le mensuel Enbata, dans le quotidien mediabask, dans les discours et les conversations, les blanchisseurs d'ETA, Bisauta, Xaby Larralde, Le Lehendakari le Petit, Anne-Marie Bordes, défendent la sculpture de la hache, expliquent qu'elle est une étape du processus de paix. Ils se présentent comme des défenseur de la liberté de l'art, rappellent que les désastres de la guerre de Goya avait choqué, que Picasso avait indigné des gens avec Guernika. Ils sont tous éloquents, érudits, intelligents, passionnés et nous les lisons avec intérêt.

     Il n'y a qu'une seule chose qu'ils ne disent pas. qu'ils oublient, qu'ils omettent. Alors qu'il y tant d'arguments solides, etayés, pour replacer cette sculpture au milieu de la ville de Bayonne, une hache fière et un arbre la surmontant, pourquoi, bon sang, pourquoi, alors qu'il n'y aucun argument contre cette sculpture, pourquoi faut-il que la sculpture universellement justifiée et applaudie, pourquoi gît-elle derrière des grillages, pourquoi pourrit-elle, pourquoi ce vert-de-gris qui envahit le bronze?

     Le maire de Bayonne nous avait promis de l'ériger après l'imposture de Cambo. Cambo est passé, les coupes de champagne sont nettoyées et les petits fours digérés, les blanchisseurs ont blanchi et la statue rouille toujours. Puis le maire de Bayonne avait promis d'installer la sculpture après la dissolution d'ETA. ETA est dissoute, les nécrologies ont été écrites, les éloges funèbres ont été prononcés, les armes sont dispersées, les cagoules nettoyées, et la sculpture continue de rouiller. Comment tant d'éloges peuvent-ils être suivis de tant d'ingratitude?

     La réponse est simple. Des conseillers de Bayonne se sont levés contre l'esprit de Munich et ont refusé la scultpure qu'ils estiment une glorification du terrorisme. Des manifestants du groupe "Mémoire et Vigilance" ont manifesté , ont lancé une pétition contre ce qu'ils appellent Gloire de l'ETA, et cette pétition a recueilli maintenant  environ deux mille signatures, tandis qu'une pétition parrallèle recueillait des dizaines de milliers de signatures en Espagne.

     Les blanchisseurs n'avaient pas l'habitude. D'habitude, toutes leurs actions, toutes leurs initiatives, étaient unanimement approuvées dans la presse, dans les partis, les associations. Pour la première fois, ils ont l'impression d'avoir fait une grosse bêtise. un faux-pas. Ils ne savent pas comment réagir. Comme un enfant gâté qui entend non pour la première fois. Alors pour le moment, ils choisissent le profil bas. Ils attendent que l'émotion retombe. Ils ne disent rien, laissent pourrir la statue.

     Je peux leur suggérer des solutions pour sortir de ce bourbier.

     Une solution serait que Vincent Bru, qui était là à l'inauguration de la sculpture, demande à Jean-René Etchegaray de faire cadeau de la statue à son ami François Bayrou pour qu'il l'installe dans la ville de Pau dont il est le maire.  ETA n'a tué personne à Pau, à ma connaissance, et les Palois seront peut-être surpris, mais pas indignés.

      Une autre solution serait de demander rendez-vous aux associations de victimes du Pays basque en Espagne, leur montrer des photos de la statue, les inviter à venir se rendre compte par eux-mêmes de l'objet du débat et négocier avec elles les conditions qui permettraient leur acceptation de la hache de l'ETA. Les blanchisseurs ont passé tellement de temps à négocier avec des criminels, ils ont acquis une compétence qui pourrait les aider dans des négociations avec les victimes. Ce serait l'occasion de faire connaissance.

     La mauvaise solution serait de compter sur le temps. Mémoire et Vigilance se souvient et veille. Si la statue est installée telle quelle, ils manifesteront. Si la hache est enterrée, ce qui est actuellement l'hypothèse la plus probable, ils organiseront un pique nique autour de l'arbre pour célébrer leur victoire.
      Qu'ils ne comptent pas sur notre lassitude. Certains pourront dire que la moyenne d'âge de Mémoire et Vigilance permet d'envisager, si l'on attend encore quelques années, que le groupe se dissolve pour des raisons biologiques.

     Qu'ils ne comptent pas sur cette solution.

     Parce que rappelez-vous, l'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

mercredi 23 mai 2018

parcours sup


           Parcours Sup
           Il y a eu des milliers de profs du supérieur qui ont examiné les dossiers, validé, conseillé, évalué, orienté.
         Il y a eu des dizaines de  profs du supérieur qui ont signé des pétitions où ils déclaraient qu'ils n'examineraient pas les dossiers.
        Deux questions: 1. Qu'est ce qui prend le moins de temps? 2. De qui parle-t-on dans la presse?

mardi 22 mai 2018

qui est bayonnais?

   Si l'unanimité patriote fonctionne, il doit y avoir des raisons. Ce qui apparaît, c'est la volonté de se protéger. Se protéger contre quoi? Le besoin de se protéger est unanime. universel. Pour que le besoin de se protéger donne lieu à une vague électorale, il faut des dangers. s'ils n'existent pas, il faut les créer.
     Quand le pays basque espagnol était à feu et à sang, le besoin de se protéger prenait plusieurs formes. Surtout ne pas intervenir dans les tensions du Sud. Servir d'hôpital et d'hospice pour les etarras, mais pas de terrain d'entraînement. svp. Iparretarak ne n'est pas développé, à la demande conjugée de l'ETA du Sud et des responsables du Nord. N'allons pas manifester non plus contre ETA (Basta Ya!)  parce que les etarras pourraient riposter par des actions armées. Donc restons chez nous. Fermons les yeux.
     Le danger terroriste. s'éloigne. Comment maintenir le besoin de protection? En déterrant des armes, en visitant des cellules de prison, en maintenant la pression pour l'avenir qui pourrait être dangereux si on ne fait pas ça, si on fait pas ci. Ca marche.
    Mais on voit bien que le monde extérieur est dangereux. il faut protéger le pays basque français du monde extérieur. d'abord du pays basque espagnol, en refusant le dialogue anxiogène sur les victimes de l'ETA. Ensuite, les migrants, l'Europe, l'euro, tout ça. Construisons une frontière, demandons une monnaie locale qui encouragera le commerce local, l'eusko.
     Et puis les Fêtes de Bayonne draînent une population cosmopolite dangereuse. Il faut là aussi s'en protéger. Comment? en faisant payer l'entrée, comme devant une boîte de nuit. Avec des videurs pour vérifier qui porte le bracelet payant et qui ne le porte pas.
    Et s'ouvre alors une discussion tout à fait éclairante sur la dérive identitaire au pays basque français. Pour les Bayonnais, les fêtes seront gratuites. On leur donnera un bracelet sans qu'ils payent. Pour les non-Bayonnais, ce sera payant. Mais qui est Bayonnais et qui ne l'est pas? La discussion correspond fidèlement à la discussion qui a précédé la mise en place d'un EPCI. Qui est basque et qui ne l'est pas? Pourquoi Hendaye et pas Tarnos?
     Lisez la discussion sur la gratuité ou le paiement de la fête. Discussion éternelle pour savoir qui est authentiquement authentique et les distinguer des "étrangers". On n'y arrive jamais, car il y a toujours plus authentiques que les authentiques, et toujours moins authentiques que les authentiques. La famille des Bayonnais aura-t-elle droit à un bracelet gratuit? et dans quelles limites: les grands parents, les cousins, les conjoints. ceux qui travaillent à Bayonne et ceux qui ne font qu'y boire. les prisonniers basques devront-ils  payer? Est-ce que moi, qui suis le conjoint de la fille d'un pharmacien bayonnais, je devrai payer?
     Jean-René Etchegarray est dans le droit fil des ministres polonais, d'Orban en Hongrie, de la Ligue du Nord, de tous les populismes européens.
     Puisque l'on parle de protection, il me semble que c'est d'abord de lui que le Pays basque français devrait se protéger.

vendredi 18 mai 2018

plagiat


Sang et lumière

     Voyez-vous l’excitation qui s’éloigne et l’ennui qui monte ? Ils ont déterré des armes, ils ont parlé avec des terroristes, ils ont visité des prisons, ils ont manifesté pour la fin d’une guerre invisible. Montait, montait l’adrénaline. Et maintenant ? Maintenant, plus rien. Il faut réagir.

     Il faut organiser un Sang et Lumière intitulé « La Grande Lessive ». Un spectacle auquel participeraient tous les habitants, tous les élus, les enfants, les familles, les touristes.

     On verrait dans les arènes de Bayonne un groupe d’hommes cagoulés, portant des armes et des explosifs, cacher ces armes dans une grande malle, enterrer cette malle sous des feuilles mortes. Puis un groupe d’hommes et de femmes en espadrilles, vont chuchoter avec les cagoulés. Ces derniers sortent.

     Ceux qui restent se mettent à chercher. De temps en temps, ils s’adressent à la foule. Vous savez où sont les armes ? Les enfants hurlent et trépignent : sous l’arbre, cherchez sous l’arbre !  Le groupe en espadrilles s’éloigne de l’arbre. Les enfants s’égosillent, non, sous l’arbre ! Ils finissent par trouver, déterrent la malle, l’ouvrent, montrent les armes et les explosifs à la foule en délire.

     À ce moment, les cagoulés reviennent en scène, serrent les mains. Un groupe de danseurs les accueillent avec un auresku, la danse d’accueil du Pays Basque.

     Mais au moment où ils dansent, des policiers en uniforme envahissent l’arène et arrêtent les anciens cagoulés et les déterreurs d’armes. La foule les conspue. Hou, hou ! Libérez-les. Libérez-les !

     Alors, deux des comédiens, qui ont le masque de Txetx et de Jean-René Etchegaray prennent un haut-parleur et demandent à la foule : « vous voulez qu’ils aillent en prison ou qu’on les libère ? ». La foule répond en chœur : libérez-les, Libérez-les ! ». Les masques bousculent les policiers et libèrent les prisonniers. Tout le monde se lève et chante Gernikako Arbola.

     La foule s’écoule. Dans les vestiaires, les comédiens amateurs se congratulent. Puis tout se gâte. Des inspecteurs de la SACD (société des auteurs et compositeurs dramatiques) présentent leur carte et déposent une assignation pour plagiat. La comédie, disent-t-ils, a déjà été joué à Bayonne 2018 et les auteurs Txetx et Jean-René Etchegaray en ont déposé le script dans nos bureaux.

jeudi 17 mai 2018

tourmente


Politique



Trump et l’Iran. L’Italie en catastrophe. L’Europe divisée. Brexit et Pologne, Turquie et Hongrie. La Chine et la Russie. Plus le Moyen-Orient. Le ciel s’assombrit.



Au-delà de toutes les discussions sur la politique d’Emmanuel Macron, je constate que son élection a permis à mon pays d’être un solide point d’amarrage pour une régularisation des relations internationales. J’imagine Mélenchon ou Marine Le Pen dans la même tourmente…   

la hache et le parapluie


L’ETA a commencé avec l’assassinat d’un garde civil. Mémoire et Vigilance a commencé avec l’ouverture d’un parapluie.

Le symbole de l’ETA, c’est une hache. Le symbole de Mémoire et Vigilance, c’est un parapluie.

Ceux qui oublient et blanchissent, voulaient installer le symbole de l’ETA en plein milieu de la ville de Bayonne. Entourés par des anciens etarras, par des élus gênés mais pas trop.

Ceux qui ne veulent pas oublier, ceux qui veillent contre les replis identitaires ont obtenu le retrait de la hache. Simplement en ouvrant un parapluie.

Jean-René Etchegaray, Lehendakari le Petit, et ses amis, sont maintenant très agacés. Ils ne peuvent plus hisser la hache à hauteur des yeux des passants. Qu’est-ce que c’est ? demanderont les touristes. C’est le symbole de l’ETA. C’est comme s’ils disaient milesker ETA. Comme s’ils plantaient le drapeau du Djihad.

Mais enterrer la hache, c’est donner raison à Mémoire et Vigilance. Alors que reste-t-il comme solution ? Enterrer la hache à moitié ? Offrir la sculpture au musée de la terreur? La donner à Otegi comme cadeau d’anniversaire ?

Nous avons la solution : nous échangeons la sculpture contre un parapluie historique. Du parapluie, vous faites ce que vous voulez. De la sculpture, nous connaissons des fonderies au Boucau qui sauront la transformer en charrue.

dimanche 13 mai 2018

lettre et banderole


Quinze jours que nous avons déposé auprès de Christophe Castaner et de son collaborateur responsable des territoires un texte tout simple : qu’allez-vous faire contre la dérive identitaire de La République en marche 64 ? Au bout de quinze jours, toujours pas de réponse. Quelle leçon en tirer ?

Je vais vous le dire. Ne soyez pas impatients. Vous allez tout savoir.

Dans cette réunion sur l’Europe à Irun assistaient deux membres de « mémoire et vigilance64 », Gerard Oyhamberry et moi-même. Chacun avec notre texte, chacun avec notre lettre, dans une enveloppe.

À l’entrée de notre réunion, un groupe de d’une vingtaine de cheminots avec une banderole « nous ne céderons rien » et un slogan : nous voulons Castaner ».

Quand la réunion a commencé, un groupe de cheminots qui avaient réussi à pénétrer dans la salle malgré des précautions sécuritaires, se sont levés, ont déployé une banderole et ont crié « on veut Castaner ». Des responsables se sont approchés, ont négocié. Finalement, ils ont pu rencontrer Castaner qui a discuté avec eux pendant une heure.

Nous, Gérard et moi, on parlait avec les responsables qui nous disaient, oui ne vous en faites pas, vous allez rencontrer Christophe Castaner. La réunion se déroulait, prise de parole du maire de Hendaye qui présente les artisans de la paix avec une chaleur qui ferait fondre le sang versé. Je me lève et je crie « honte ». Tous les responsables de la République en marche se rapprochent de moi et me demandent, s’il te plaît de ne pas interrompre. François Bayrou prend la parole, puis Christophe Castaner et on se disperse. Gérard et moi on s’approche de la tribune, on interpelle Castaner, il nos dirige vers son assistant qui nous écoute dix minutes, prend nos textes et nous promet de nous répondre.

Quinze jours après, on attend.

Quand les blanchisseurs ont installé une hache à Bayonne, nous n’avons pas demandé à être reçus. Nous avons déployé des parapluies de la honte, les photos ont partout été reprises, nous avons demandé et obtenu une entrevue avec le préfet Gilbert Payet. Nous avons été interviewés et photographiés par sud-ouest.

Si nous avions manifesté à cinq ou six à cette réunion d’Irun avec une banderole, que nous aurions déployé cette même banderole à l’intérieur du Ficoba, que nous aurions crié « on veut Castaner » à l’intérieur de la salle, Christophe Castaner nous aurait reçus pendant une heure.

Une banderole, c’est une heure de discussion. Une lettre, c’est quinze jours de silence.  

vendredi 11 mai 2018

idiots inutiles


Idiots inutiles

Vous vous rappelez, n’est-ce pas, le désarmement. Un groupe de blanchisseurs basques (les Basques du Nord lavent plus blanc que les Basques du Sud), s’est adressé aux dernier carré d’une organisation ensanglantée, l’ETA. Ces blanchisseurs ont dit, à la vingtaine d’etarras qui depuis une dizaine d’années, n’avaient plus que du sang caillé sur les mains, tournaient en rond, assignés par l’histoire, par la volonté du peuple qu’ils disaient défendre, par la qualité des polices européennes, à un placard comme rarement il y eut de placard dans les entreprises. Dans un bureau sans ordinateur, dans un atelier sans machine, dans une salle de sport sans agrès. Dix ans sans rien faire, sans le moindre garde civil à abattre, sans la moindre épicerie à racketter, sans même une bombe de peinture à projeter contre une vitrine d’agence immobilière. Il y a de quoi devenir fous.

Les blanchisseurs ont proposé à ce groupe de bourreaux désœuvrés de mettre fin à leur calvaire. Vous nous dites où vous cachez votre panoplie, on prend les armes, on les remet à la police, vous sortez du bois, vous dites « Hipercor, c’est fini » et en échange, vous vous promenez en hommes sandwich avec une grande pancarte : « la blanchisserie Txetx, Etchegaray, Brisson, Bru and C° » lave plus blanc ». Oui, mais les cimetières au Sud ? Puisqu’on vous dit que les Basques du Nord lavent plus blanc, justement parce qu’au Nord, les linceuls sont moins sales. Donc, on ne regarde pas de l’autre côté des Pyrénées, on ne va jamais plus loin que les ventas ou les centres commerciaux d’Irun, on n’achète pas les journaux espagnols. Faites-nous confiance.

Mais la police ? On s’en charge disent les blanchisseurs. On dit à la police qu’on va désarmer des bandits dangereux, bien sûr qu’ils vont nous aider. Allez donnez-nous la liste. Et nos prisonniers ? Vos prisonniers, on va essayer de les rapprocher des lieux de leurs crimes, et comptez sur nous pour leur apporter régulièrement des oranges. Ah, une dernière chose : si vous pouviez éviter d’annoncer vos dernières représentations avec une cagoule, ça serait mieux. Et on ne sera pas obligés de s’excuser ? De dire qu’on a tué pour rien ? On pourra dire que toutes ces veuves et tous ces orphelins, c’était pour le bonne cause ? Nous, on ne vous oblige à rien d’autre que de porter la publicité pour notre blanchisserie. C’est tout. « La blanchisserie Txetx, Etchegaray, Brisson, Bru and C° lave plus blanc ».

Tout s’est passé comme prévu. Ils ont loué un camion, des hangars, transporté des armes, puis donné ces armes aux policiers Sauf que ces imbéciles, ces maladroits, peut-être par manque d’habitude, ils ont oublié des armes. En particulier, ils ont oublié une hache bien affûtée. Plus exactement, ils ne l’ont pas donnée à la police. Elle était jolie, un coup de lime et de papier de verre et ça ferait pas mal sur la commode. Et si on faisait une sculpture ? ditcho hetcho. Au lieu de donner la hache à la police, ils l’ont gardée et l’ont exhibée dans un lieu public. Faut-il être cons !
Tout est à refaire, tout est à recommencer.

jeudi 10 mai 2018

dangers nationalises


Mensonges nationalistes



Gerry Adams : « nous obtiendrons l’unité irlandaise » (le monde 11 avril 2018)

         Il a défendu pendant trente ans l’usage de la violence et légitimé le recours à des assassinats : « tout cela est fini, la guerre est terminée, l’IRA n’’existe plus. Aujourd’hui nous agissons de façon pacifique. Ce qui n’était pas possible quand j’étais jeune ».  

Pourquoi est-ce que ce n’était pas possible ? Parce que ce n’était pas possible. C’est possible aujourd’hui, ce n’était pas possible quand il était jeune. Qu’’est-ce qui a changé ? Aucun des objectifs de l’IRA ne sont atteints : pas d’unification, pas de socialisme, pas d’indépendance des trente-deux comtés. Mais il faut désormais la voie pacifique. Pourquoi ? Parce que c’est possible.

Sur le Brexit : la sortie des Britanniques fait courir un énorme danger à l’Irlande : le retour d’une frontière entre le nord et le sud. Parce que la frontière avait disparu ? Non pas plus que la frontière entre France et Espagne, entre France et Belgique. Gerry Adams  la supprime.

Un jour l’Irlande sera réunifiée. Si la majorité des Irlandais se prononce dans ce sens. Toujours la même ambiguïté. La majorité des Irlandais s’est déjà prononcée dans ce sens, mais la minorité protestante ne voulait pas entendre parler de réunification. Parce qu’ils ne voulaient pas être intégrés dans une Irlande catholique où les valeurs catholiques étaient plus importantes que les valeurs de l’état. Interdiction du divorce, censure des lettres et des arts, etc… En outre, quand les « troubles » ont commencé en Irlande du Nord, tuer des milliers de protestants n’a pas vraiment aidé à les convaincre du bien-fondé d’une réunification.

Gerry Adams veut un referendum dans cinq ans. Qui va voter ? Il ne le dit pas.

Il faut décrypter les mensonges et les ambiguïtés meurtrières. Pour comprendre la présence de Gerry Adams à Cambo. Pour Gerry Adams comme pour Otegi, comme pour EH Bai, la frontière n’existe pas entre Nord et Sud du Pays Basque. EH Bai veut un referendum pour réunifier le Pays Basque et le rendre indépendant. Qui va voter ? Ceux qui seront en faveur de l’indépendance. Les autres sont des touristes ou des colons qui ne doivent pas être considérés comme des citoyens. L’avenir du pays ne peut pas être décidé par des étrangers.

La logique de cette position : la nation est une valeur suprême qui ne pas peut pas être soumise au suffrage universel. Quand le suffrage est contraire, il est légitime de prendre les armes pour la nation. Sinn Féin était minoritaire, c’est pourquoi dit Gerry Adams, il n’était pas possible d’agir de façon pacifique. Comme l’ETA.

Aujourd’hui, la frontière entre nord et sud, en Irlande comme au Pays Basque n’existe pas. Elle est gommée dans les cartes des ikastolas, elle est gommée dans la tête des nationalistes. La suppression des frontières ainsi symboliques est la poursuite de la lutte armée par d’autres moyens, c'est à dire l’imposition d’une volonté minoritaire à la majorité.

         Ces gens sont l’équivalent des avant-gardes révolutionnaires bolcho castristes maoistes etc. qui ont mis sur pied des systèmes où les minorités éclairées savaient mieux que le peuple ce qui était bon pour lui. Regardez les agir, ils vous toisent de haut,  ils sont pénétrés de l’avenir de leur nation, rien ne saurait les détourner, ni la raison, ni l’économie, ni les lumières. Quand il fallait tuer, ils ont tué. Quand il faut écarter politiquement ils censurent et emprisonnent.

Ces gens sont dangereux.

dimanche 6 mai 2018

les mouches du coche


L’ETA se dissout et va continuer la lutte pour un Pays Basque réunifié, indépendant, socialiste, bascophone et non patriarcal « par d’autres voies ». Pour la société espagnole et basque, l’ETA avait cessé d’exister depuis 2011. D’après le monde du 5 mai 18, il ne restait plus qu’une vingtaine de membres. Le gros des troupes est en prison. Il reste « la bataille du récit ». Ni le gouvernement basque, ni le gouvernement français, ni le gouvernement espagnol n’étaient présent à Cambo pour la mise en scène de la reddition. Pourquoi ? Parce que gouvernements et société avaient joué leur rôle quand c’était nécessaire. L’action de la police et le rejet de la violence armée par la société espagnole et française furent les facteurs essentiels de la dissolution.  Les « artisans de la paix » n’ont joué aucun rôle, ni eux, ni les élus qui les soutenaient. Au contraire : ils n’ont jamais participé au rejet de l’ETA par les Basques en Espagne, ils ont toujours protesté contre les actions de la police. Les artisans de la paix ne sont pas seulement des blanchisseurs de la terreur. Ils ont été des agents actifs de la prolongation de cette terreur.

Pendant l’occupation, il y eut les résistants puis à la libération le spectacle de ceux qui tondaient les femmes. Ce n’étaient pas les mêmes. Au Pays Basque, il y eut les victimes de l’ETA, les résistants à la terreur. Puis, dix ans après la paix, le spectacle de ceux qui érigent une hache. Ce ne sont pas les mêmes.

samedi 5 mai 2018

les blanchisseurs de crimes de l'ETA


Jean-René Etchegaray lave plus blanc.





De cette journée du 2 mai où nous avons été reçus par le préfet Gilbert Payet, que restera-t-il dans nos souvenirs ? Un fait politique majeur : le préfet a publiquement reçu les délégués d’un groupe de citoyens « mémoire et vigilance en Pays Basque », l’annonçant dans la presse, exprimant son appui à notre action.

Le lendemain, jeudi 3 mai, photo d’Alain Robert et de moi-même et parution de l’entretien avec la journaliste. Dans le  même numéro de Sud-Ouest, un entretien avec le lehendakari, Inigo Urkullu qui dénonce avec force et intelligence l’imposture des blanchisseurs d’ETA. Tandis que Jean-René Etchegaray attribue à ces mêmes blanchisseurs et à sa propre action lessivante les mérites de la dissolution d’ETA. Pas un mot de la colère au Pays Basque espagnol. Pas un mot des victimes de l’ETA.

Le blanchisseur Jean-René Etchegaray raconte n’importe quoi. Il dit que l’opération du désarmement s’est conduite avec l’appui de l’état. Que le président de l’agglo relise l’interview du préfet Gilbert Payet « il n’y a pas eu de conflit armé », dans mediabask. Qu’il lise l’appui politique qu’il a accordé au  groupe « mémoire et vigilance » qui se bat contre la hache du président. Jean-René Etchegaray a souhaité « rencontrer les associations de victimes ». Il a souhaité mais ne les a pas rencontrées. Le préfet a souhaité nous rencontrer. Il nous a rencontrés. Certains souhaitent, d’autres rencontrent.

Il dit que les négociations se sont menées dans la plus grande discrétion. Avec des lettres publiques entre ETA et les blanchisseurs. Lettre où les blanchisseurs promettaient à ETA de mener les opérations de désarmement en respectant l’action et les objectifs de l’organisation terroriste. En totale discrétion dans un rassemblement à Bayonne, puis dans une manifestation à la gare Montparnasse derrière une banderole « nous les voulons à la maison ». Les assassins. Pas leurs victimes. Les victimes étaient au cimetière mais Jean-René Etchegaray voulait les assassins à la maison. En toute discrétion. Puis avec la même discrétion et la même pudeur à l’égard des souffrances infligées par l’ETA, il a commandé une sculpture de la hache meurtrière et l’a installée au milieu de Bayonne. En toute discrétion. Il a souhaité ne pas heurter la sensibilité des victimes.

À côté de cet entretien, l’entretien avec Inigo Urkullu qui donne son avis sur les limites de la dissolution d’ETA. Et répète à propose des blanchisseurs que « les morts sont de notre côté ».

Donc bonne journée ? Une présentation pluraliste des discussions sur le Pays Basque. Il faut conserver ce numéro de sud-ouest. Le 5 mai, un article de Barbara Loyer qui dénonce à nouveau l’imposture.

Jeudi 3 mai, réunion d’Esprit Biarritz. Discussion passionnée sur les stationnements, sur les transports, sur la situation juridique de l’hôtel du Palais. Le temps passe. Il reste trois minutes. Pour discuter des blanchisseurs, de l’imposture. La question du repli identitaire, de la complicité avec les assassins de l’ETA, de la hache installée à Bayonne, ça ne correspond pas au programme sur lesquels les élus d’esprit Biarritz ont été  élus.

Mais le blanchissage de la terreur d’ETA, la mobilisation des élus qui manifestent aux côtés des assassins, pour les prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande armée, ce n’est pas dans le programme d’Esprit Biarritz. Donc il ne faut pas en parler. D’ailleurs, il y a dans l’association des blanchisseurs actifs qui ont le droit de veto.

Que la mairie invite des victimes de l’ETA ? Le maire ne voudra pas. Le blanchisseur Jean Esterle crie le GAL ! le GAL ! C’est automatique. Quand on dit victimes du terrorisme, on appuie sur un bouton, le coucou sort et chante le GAL, le GAL. Mais qui négocie avec le GAL ? Qui glorifie les actions du GAL ? Qui blanchit les assassinats du GAL ? Qui veut construire un monument à la gloire du GAL ? Personne. Qui négocie avec l’ETA ? Qui construit un monument à la gloire des assassins de l’ETA ? Les blanchisseurs.

Guy Lafite avec éloquence a donné sa position de principe : pas question de négocier avec une organisation terroriste. Il ira manifester avec les associations de victimes du côté espagnol, mais certainement pas à Cambo. Il sera à San Sebastian dans le musée sur la barbarie de l’ETA. Il recommande la lecture de l’interview d’Inigo Urkullu. Les blanchisseurs font la gueule.

Je propose que la mairie de Biarritz reçoive une délégation de victimes. Le maire ne voudra pas. Les blanchisseurs ne veulent pas que la mairie reçoive des associations de victimes. Ça ferait tache.

« Mémoire et vigilance » va envoyer une  lettre en ce sens à Michel Veunac, par l’intermédiaire de Guy Lafite. Il a déclaré qu’il donnera un avis favorable à notre demande.

La leçon de tout cela : il faut poursuivre. Par conviction, bien sûr. Plus largement,  Mais je suis convaincu que nous nous battons aussi pour l’honneur du Pays Basque français, pour l’honneur d’une société trop passive, inattentive et paresseuse. Un jour, des historiens utiliseront notre action, nos textes, nos prises de position pour montrer que dans une société basque activement blanchissante ou passive ou absente, une partie de ses citoyens a résisté  à la vague identitaire et complice de manière ardente et efficace.