après avoir donné de mauvais exemples, voici venir l'âge des bons conseils.
vendredi 26 février 2010
orlando zapata
Sur Orlando Zapata : compléments et excuses : Le PS a publié un communiqué où il accuse les autorités cubaines d’être responsable de la mort d’Orlando Zapata. Je n’ai rien trouvé sur le site du PCF ou du NPA.
jeudi 25 février 2010
grèves de la faim
Orlando Zapata est mort dans une prison cubaine après une grève de la faim de 85 jours. À 42 ans, il était l’un des 65 prisonniers politiques de Castro. J’ai appris sa mort par la presse. Je ne savais pas qu’il menait une grève de la faim. Je ne connaissais pas son nom.
En mai 1981, Bobby Sands, emprisonné pour détention d’armes et appartenance à une organisation terroriste en Irlande du Nord, est mort de la grève de la faim qu’il menait pour avoir le statut de prisonnier politique. Pour protester contre l’intransigeance de Margaret Thatcher, alors Premier ministre britannique, des manifestations monstres eurent lieu dans les grandes capitales européennes. On dénonçait partout la cruauté de la « dame de fer », l’impérialisme britannique, on baptisait les rues des villes dont les maires étaient communistes du nom de Bobby Sands. On saluait partout l’héroïsme et le sacrifice du martyr.
Orlando Zapata est la victime d’une dictature communiste. La gauche révolutionnaire ne va pas le soutenir contre un adversaire de l’impérialisme américain. La gauche démocratique est non moins entravée par des habitudes calcifiées. Lula, en visite à La Havane, ne dit rien. Hugo Chavez, non plus, naturellement. Je n’ai pas entendu le Parti socialiste protester. Je n’ai pas entendu un maire socialiste proposer de baptiser une rue du nom d’Orlando Zapata.
Le mur de Berlin est tombé depuis plus de vingt ans. Dans les têtes, il en reste quelques briques.
Maurice Goldring
En mai 1981, Bobby Sands, emprisonné pour détention d’armes et appartenance à une organisation terroriste en Irlande du Nord, est mort de la grève de la faim qu’il menait pour avoir le statut de prisonnier politique. Pour protester contre l’intransigeance de Margaret Thatcher, alors Premier ministre britannique, des manifestations monstres eurent lieu dans les grandes capitales européennes. On dénonçait partout la cruauté de la « dame de fer », l’impérialisme britannique, on baptisait les rues des villes dont les maires étaient communistes du nom de Bobby Sands. On saluait partout l’héroïsme et le sacrifice du martyr.
Orlando Zapata est la victime d’une dictature communiste. La gauche révolutionnaire ne va pas le soutenir contre un adversaire de l’impérialisme américain. La gauche démocratique est non moins entravée par des habitudes calcifiées. Lula, en visite à La Havane, ne dit rien. Hugo Chavez, non plus, naturellement. Je n’ai pas entendu le Parti socialiste protester. Je n’ai pas entendu un maire socialiste proposer de baptiser une rue du nom d’Orlando Zapata.
Le mur de Berlin est tombé depuis plus de vingt ans. Dans les têtes, il en reste quelques briques.
Maurice Goldring
samedi 20 février 2010
antisémitisme
ça y est, c'est complètement accepté. Quand on accuse Georges Frèche d'être antisémite, il répond moi,pas du tout, je soutiens Israël. François Rebsamen utilise le même argument: Frèche n'est pas antisémite puisque certains lui reprochent ses prises de position sionistes. Pour une partie des Juifs militants pro-israël en France, prendre position contre des aspects de la politique du gouvernement israélien, c'est être antisémite. Ils ont gagné au moins dans le cas de Frèche et de Rebsamen. Personne ne comprendrait si Hortefeux et ses blagues douteuses sur les Arabes répondait: je ne suis pas antiarabe, puisque je soutiens le roi du Maroc. Pour Israêl, ça passe. Le Pen disait déjà la même chose. Il n'était pas antisémite puisqu'il soutenait l'état d'Israël.
Moi, je demande simplement : qu'est-ce que la gueule de Laurent Fabius a à voir avec Israël?
Moi, je demande simplement : qu'est-ce que la gueule de Laurent Fabius a à voir avec Israël?
mardi 16 février 2010
carte d'identité suite
ça y est, je l'ai. elle m'attendait depuis le mois de juin 2009 derrière le guichet de l'antenne de la préfecture rue achille Martinet. D'une main, on m'a demandé un certificat de nationalité française comme condition d'obtention d'une nouvelle carte, de l'autre, on me fabriquait la carte. Huit mois de démarches pour rien. Je remercie les amis qui m'ont accompagné, la Ligue des droits de l'homme qui m'a soutenu. Je remercie mon père et ma mère qui ont fait la démarche de ma naturalisation quand j'avais trois mois, je remercie mon amie Brigitte qui était furieuse du refus de la préfecture, je ne remercie pas Brice Hortefeux qui ne contrôle plus rien, et bientôt, j'organiserai une fête " la fête de la carte d'identité", loù l'entrée se fera sur présentation d'une carte d'identité.
samedi 13 février 2010
carte d'identité suite
le pôle de l'identité qui doit me délivrer un certificat de nationalité a maintenant besoin de mon livret de famille et de mon acte de mariage. C'est sans fin. En même temps, le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux déclare à l'assemblée nationale que désormais, une carte d'identité plastifiée suffira comme preuve de nationalité et qu'aucune autre pièce ne sera demandée. avec le texte de sa déclaration en poche, accompagnée par une avocate de la Ligue des droits de l'Homme et par la caméra de BMF, je me rendrai mardi prochain dix heures à l'antenne de la préfecture de Paris du 18ème arrondissement pour réclamer l'application de ce qu'a dit mon ministre, dc ma carte d'identité. Je promets de vous tenir au courant.
vendredi 22 janvier 2010
révolution
From: jean-pierre viguié
Cher Maurice
J'ai lu comme toi le texte de Daniel Bensaïd, paru dans Libération. Je l'ai relu après avoir pris connaissance de ton mail car je n'avais pas le souvenir d'y avoir trouvé la phrase que tu cites. Après vérification la phrase exacte est: "Sous le règne du capital, tout progrès apparent a sa contrepartie de régression et de destruction. Il ne consiste in fine qu'à changer la forme de l'asservissement"
Je trouve curieux le procédé que tu emploies: tu discrédites une réflexion d'ordre philosophique et politique en tirant argument d'évènements vieux de 41 ans. Le débat et les réflexions que la phrase de Bensaïd pourrait provoquer ou initier, tu les repousses en sous-entendant une collusion d'intérêts entre la droite dure et l'extrème-gauche. Visiblement, l'asservissement aux vieux réflexes du parti auquel tu as appartenu est encore vivace.
Cher Jean-Pierre, la citation exacte effectivement est: "tout progrès apparent ne consiste in fine qu'à changer la forme de l'asservissement". Quelle différence? Ce n'est pas un reflexion d'ordre philosphique,mais une réflexion politique: rien ne doit détourner un révolutionnaire du seul combat qui vaille, celui du renversement de l'ordre capitaliste. Je ne sous-entend pas une collusion d'intérêt entre droite dure et extrême gauche. Je la mets à jour. Vincennes 1969. En 1981, les dirigeants communistes, dans les réunions intérieures, nous disaient que le seul vote révolutionnaire était le vote pour Giscard contre Mitterrand. En 2002, qui a fait battre Jospin? Qui dit tous les jours aujourd'hui qu'il n'y a pas de différence entre un gouvernement de gauche et un gouvernement de droite. Mes vieux réflexes ou les jeunes discours? Si tu passais un peu plus de temps à combattre les postures révolutionnaires, il m'en resterait un peu plus pour arroser mes rosiers. Maurice.
----- Original Message -----
Cher Maurice
J'ai lu comme toi le texte de Daniel Bensaïd, paru dans Libération. Je l'ai relu après avoir pris connaissance de ton mail car je n'avais pas le souvenir d'y avoir trouvé la phrase que tu cites. Après vérification la phrase exacte est: "Sous le règne du capital, tout progrès apparent a sa contrepartie de régression et de destruction. Il ne consiste in fine qu'à changer la forme de l'asservissement"
Je trouve curieux le procédé que tu emploies: tu discrédites une réflexion d'ordre philosophique et politique en tirant argument d'évènements vieux de 41 ans. Le débat et les réflexions que la phrase de Bensaïd pourrait provoquer ou initier, tu les repousses en sous-entendant une collusion d'intérêts entre la droite dure et l'extrème-gauche. Visiblement, l'asservissement aux vieux réflexes du parti auquel tu as appartenu est encore vivace.
Cher Jean-Pierre, la citation exacte effectivement est: "tout progrès apparent ne consiste in fine qu'à changer la forme de l'asservissement". Quelle différence? Ce n'est pas un reflexion d'ordre philosphique,mais une réflexion politique: rien ne doit détourner un révolutionnaire du seul combat qui vaille, celui du renversement de l'ordre capitaliste. Je ne sous-entend pas une collusion d'intérêt entre droite dure et extrême gauche. Je la mets à jour. Vincennes 1969. En 1981, les dirigeants communistes, dans les réunions intérieures, nous disaient que le seul vote révolutionnaire était le vote pour Giscard contre Mitterrand. En 2002, qui a fait battre Jospin? Qui dit tous les jours aujourd'hui qu'il n'y a pas de différence entre un gouvernement de gauche et un gouvernement de droite. Mes vieux réflexes ou les jeunes discours? Si tu passais un peu plus de temps à combattre les postures révolutionnaires, il m'en resterait un peu plus pour arroser mes rosiers. Maurice.
----- Original Message -----
communisme
Daniel Bensaïd, philosophe et théoricien de la LCR, vient de mourir et laisse un testament. Il y défend le communisme qui seul se fixe comme objectif la suppression du système capitaliste. Tant que le capitalisme n’est pas aboli, tout progrès « ne fait que changer la forme de l’asservissement ».
J’ai connu Daniel Bensaïd à l’Université de Vincennes, université expérimentale issue du mouvement de mai 1968. Elle avait comme caractéristique d’accueillir des salariés non-bacheliers et de leur donner ainsi la chance de reprendre une formation professionnelle et intellectuelle. À ce titre, elle était la cible des attaques d’une droite dure qui n’accepte la pluie que là où l’herbe est déjà verte. Les maos, trotskistes et autres extrémistes de gauche boycottaient l’élection d’un conseil d’université, ils jouaient la politique du pire, car « tout progrès ne fait que changer la forme de l’asservissement ». S’ils avaient gagné, Paris VIII n’existerait plus. La majorité des personnels et des étudiants de Vincennes réussit à sauver leur université qui continue jusqu’aujourd’hui, à Saint-Denis, à changer pour des dizaines de milliers d’étudiants la forme de leur asservissement.
Moi, personnellement, j’ai préféré être asservi comme prof de fac que comme mineur de fond.
Maurice Goldring
J’ai connu Daniel Bensaïd à l’Université de Vincennes, université expérimentale issue du mouvement de mai 1968. Elle avait comme caractéristique d’accueillir des salariés non-bacheliers et de leur donner ainsi la chance de reprendre une formation professionnelle et intellectuelle. À ce titre, elle était la cible des attaques d’une droite dure qui n’accepte la pluie que là où l’herbe est déjà verte. Les maos, trotskistes et autres extrémistes de gauche boycottaient l’élection d’un conseil d’université, ils jouaient la politique du pire, car « tout progrès ne fait que changer la forme de l’asservissement ». S’ils avaient gagné, Paris VIII n’existerait plus. La majorité des personnels et des étudiants de Vincennes réussit à sauver leur université qui continue jusqu’aujourd’hui, à Saint-Denis, à changer pour des dizaines de milliers d’étudiants la forme de leur asservissement.
Moi, personnellement, j’ai préféré être asservi comme prof de fac que comme mineur de fond.
Maurice Goldring
lundi 18 janvier 2010
encore une pétition que je ne signerai pas
Encore une pétition que je ne signerai pas
Depuis juin 2009, je n’ai plus de carte d’identité en cours de validité. Pour obtenir une nouvelle carte, il me faut prouver ma nationalité française car mes parents sont nés à l’étranger. Pendant 76 ans et demi, j’ai été français. Depuis six mois, je ne le suis plus. Il faut que je le prouve. Depuis six mois, je recherche des documents qui en seraient la preuve. Devant le bruit, les protestations, le ministre de l’intérieur a donné des instructions aux préfets. Il leur demande d’éviter les « tracas administratifs », d’appliquer « largement » le concept de la possession d’état de Français » et de présumer que l’intéressé est Français s’il dispose d’une carte d’identité plastifié accompagné d’un autre document, comme une carte d’électeur, par exemple. Ainsi la perte de ma citoyenneté n’est qu’un « tracas administratif ». Ainsi, ma citoyenneté française dépend d’une présomption, d’une conception plus ou moins large de la possession de l’état de français. Si l’employé derrière le guichet veut m’éviter le tracas de perdre ma nationalité, j’aurai une nouvelle carte d’identité. S’il n’a pas une conception large de mon état de français, je n’aurai pas ma carte d’identité. S’il présume que je suis français, j’aurai une carte d’identité. Si j’ai les cheveux frisés et le teint foncé, qu’ira-t-il présumer ?
Malgré toute ma colère, je ne signerai pas la pétition de la Ligue des Droits de l’Homme contre le traitement discriminatoire à l’égard des Français nés à l’étranger ou devenus français par naturalisation. La pétition commence ainsi : « Depuis plus de vingt ans, les différents gouvernements infligent un traitement discriminatoire » à ces Français. J’ai renouvelé ma carte d’identité en 1999 sans aucune difficulté. Qui était premier ministre ? Qui était ministre de l’intérieur ? En 2009, on me demande un certificat de nationalité française. Ce ne sont pas les « différents gouvernements » qui m’infligent ce traitement. C’est le président Sarkozy, c’est le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux d’un gouvernement qui n’est pas « différent » mais de droite. L’administration préfectorale peine à distinguer français et étrangers, la Ligue des droits de l’homme confond droite et gauche. C’est la saison des brouillards.
Maurice Goldring 38 rue Polonceau 75018 Paris tel 01 42 62 56 65 adresse électronique maurice.goldring@wanadoo.fr
Depuis juin 2009, je n’ai plus de carte d’identité en cours de validité. Pour obtenir une nouvelle carte, il me faut prouver ma nationalité française car mes parents sont nés à l’étranger. Pendant 76 ans et demi, j’ai été français. Depuis six mois, je ne le suis plus. Il faut que je le prouve. Depuis six mois, je recherche des documents qui en seraient la preuve. Devant le bruit, les protestations, le ministre de l’intérieur a donné des instructions aux préfets. Il leur demande d’éviter les « tracas administratifs », d’appliquer « largement » le concept de la possession d’état de Français » et de présumer que l’intéressé est Français s’il dispose d’une carte d’identité plastifié accompagné d’un autre document, comme une carte d’électeur, par exemple. Ainsi la perte de ma citoyenneté n’est qu’un « tracas administratif ». Ainsi, ma citoyenneté française dépend d’une présomption, d’une conception plus ou moins large de la possession de l’état de français. Si l’employé derrière le guichet veut m’éviter le tracas de perdre ma nationalité, j’aurai une nouvelle carte d’identité. S’il n’a pas une conception large de mon état de français, je n’aurai pas ma carte d’identité. S’il présume que je suis français, j’aurai une carte d’identité. Si j’ai les cheveux frisés et le teint foncé, qu’ira-t-il présumer ?
Malgré toute ma colère, je ne signerai pas la pétition de la Ligue des Droits de l’Homme contre le traitement discriminatoire à l’égard des Français nés à l’étranger ou devenus français par naturalisation. La pétition commence ainsi : « Depuis plus de vingt ans, les différents gouvernements infligent un traitement discriminatoire » à ces Français. J’ai renouvelé ma carte d’identité en 1999 sans aucune difficulté. Qui était premier ministre ? Qui était ministre de l’intérieur ? En 2009, on me demande un certificat de nationalité française. Ce ne sont pas les « différents gouvernements » qui m’infligent ce traitement. C’est le président Sarkozy, c’est le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux d’un gouvernement qui n’est pas « différent » mais de droite. L’administration préfectorale peine à distinguer français et étrangers, la Ligue des droits de l’homme confond droite et gauche. C’est la saison des brouillards.
Maurice Goldring 38 rue Polonceau 75018 Paris tel 01 42 62 56 65 adresse électronique maurice.goldring@wanadoo.fr
vendredi 15 janvier 2010
événement à EGO
Personne n'est passé au vingt heures
Le lundi 11 janvier 2010, vers 16 heures 45, les faits suivants se sont produits au centre d'accueil d'EGO. Un usager a volé le portable d'un autre usager. Le propriétaire de l'objet volé à poursuivi son voleur à l'extérieur du centre d'accueil. Deux membres de l'équipe d'accueil les ont suivis dans la rue. La bagarre a immédiatement démarré. Le propriétaire du portable a sorti un couteau. Les deux membres de l'équipe d'accueil, aidé par un autre usager, ont réussi à éviter le pire en désarmant l'agresseur au couteau. L'équipe a décidé de fermer le centre d'accueil et son responsable, Jean-François Bowen, a appelé la police qui est intervenue très vite. Les deux usagers qui continuaient d'essayer d'en découdre, ont été interpellés. L'usager agressé avait une légère estafilade à la main. Malgré cette issue sans drame, tous les membres de l'équipe d'accueil ont rapporté une violence d'une extrême intensité car l'agresseur avait clairement montré son intention de blesser voire de tuer l'autre.
Précisons que le propriétaire du couteau fréquentait régulièrement le centre d'accueil. Il a fait de la prison et à sa sortie, il a immédiatement repris contact avec l'équipe soignante. D'après l'intéressé, il n'a suivi aucune thérapie pendant son incarcération. Il est consommateur de crack et ne n'est pas engagé dans un processus de rupture. Il était suivi par l'équipe médicale du centre EGO. Malheureusement l'épisode de lundi a interrompu les soins puisque l'intéressé se trouve en garde à vue.
EGO a repris ses activités et à la réouverture, a engagé une discussion avec les usagers sur les moyens d'éviter la répétition de tels faits. La directrice d'EGO a félicité l'équipe d'accueil pour son professionnalisme, son bon sens et sa lucidité qui lui ont permis d'intervenir de façon rapide et efficace.
Je lisais ce courriel envoyé par la directrice d'EGO et dans le même temps, je lisais dans la presse et j'écoutais à la radio et je regardais à la télévision les drames d'une université où une secrétaire se fait poignarder, les drames d'un lycée où un lycéen meurt sous les coups d'un autre lycéen. Et j'imagine que si l'incident d'EGO s'était mal terminé, on aurait vu débarquer, comme l'université de Perpignan a vu débarquer, comme le lycée de Kremlin Bicêtre a vu débarquer, des ministres, des préfets, des présidents, qui auraient recommandé des portiques, des caméras de surveillance, et des patrouilles de police plus fréquentes. Ils auraient promis une loi sévère interdisant le port d'un couteau par les fumeurs de crack.
Mais quand des gens, parce qu'ils compétents et motivés, empêchent tous les jours de tels drames, ils ne reçoivent aucune visite, ils ne passent pas à la télé. Remarquez, ils ne demandent rien, mais quand on prétend que des portiques et des caméras de surveillance pourraient remplacer leur travail, ça les fait doucement rigoler.
Maurice Goldring
Le lundi 11 janvier 2010, vers 16 heures 45, les faits suivants se sont produits au centre d'accueil d'EGO. Un usager a volé le portable d'un autre usager. Le propriétaire de l'objet volé à poursuivi son voleur à l'extérieur du centre d'accueil. Deux membres de l'équipe d'accueil les ont suivis dans la rue. La bagarre a immédiatement démarré. Le propriétaire du portable a sorti un couteau. Les deux membres de l'équipe d'accueil, aidé par un autre usager, ont réussi à éviter le pire en désarmant l'agresseur au couteau. L'équipe a décidé de fermer le centre d'accueil et son responsable, Jean-François Bowen, a appelé la police qui est intervenue très vite. Les deux usagers qui continuaient d'essayer d'en découdre, ont été interpellés. L'usager agressé avait une légère estafilade à la main. Malgré cette issue sans drame, tous les membres de l'équipe d'accueil ont rapporté une violence d'une extrême intensité car l'agresseur avait clairement montré son intention de blesser voire de tuer l'autre.
Précisons que le propriétaire du couteau fréquentait régulièrement le centre d'accueil. Il a fait de la prison et à sa sortie, il a immédiatement repris contact avec l'équipe soignante. D'après l'intéressé, il n'a suivi aucune thérapie pendant son incarcération. Il est consommateur de crack et ne n'est pas engagé dans un processus de rupture. Il était suivi par l'équipe médicale du centre EGO. Malheureusement l'épisode de lundi a interrompu les soins puisque l'intéressé se trouve en garde à vue.
EGO a repris ses activités et à la réouverture, a engagé une discussion avec les usagers sur les moyens d'éviter la répétition de tels faits. La directrice d'EGO a félicité l'équipe d'accueil pour son professionnalisme, son bon sens et sa lucidité qui lui ont permis d'intervenir de façon rapide et efficace.
Je lisais ce courriel envoyé par la directrice d'EGO et dans le même temps, je lisais dans la presse et j'écoutais à la radio et je regardais à la télévision les drames d'une université où une secrétaire se fait poignarder, les drames d'un lycée où un lycéen meurt sous les coups d'un autre lycéen. Et j'imagine que si l'incident d'EGO s'était mal terminé, on aurait vu débarquer, comme l'université de Perpignan a vu débarquer, comme le lycée de Kremlin Bicêtre a vu débarquer, des ministres, des préfets, des présidents, qui auraient recommandé des portiques, des caméras de surveillance, et des patrouilles de police plus fréquentes. Ils auraient promis une loi sévère interdisant le port d'un couteau par les fumeurs de crack.
Mais quand des gens, parce qu'ils compétents et motivés, empêchent tous les jours de tels drames, ils ne reçoivent aucune visite, ils ne passent pas à la télé. Remarquez, ils ne demandent rien, mais quand on prétend que des portiques et des caméras de surveillance pourraient remplacer leur travail, ça les fait doucement rigoler.
Maurice Goldring
jeudi 14 janvier 2010
attention!
Barak Obama veut taxer les plus grandes banques pour récupérer au moins en partie l'argent public qui leur a permis de surmonter la crise récente. Christine Lagarde et Eric Woerth ont aussitôt dénoncé ces propositions démagogiques. "Si ces banques sont ainsi taxées, elles iront se réfugier à la Bouse de Paris ou à la City de Londres" ont-ils déclaré"
Inscription à :
Articles (Atom)