Les élus Max Brisson, Vincent Bru, Jean-René Etchegaray, Michel Veunac, parlent au nom de la ville, de la région, en votre nom. Ils vous représentent. Que disent-ils?
Ils ont passé trois heures au siège de la communauté d'agglomération vendredi 5 juin, avec les blanchisseurs de Bake Bidea et des Artisans de la Paix. Trois longues heures. À attendre la décision du tribunal. Le tribunal délibère, décide de libérer Frederik Haranburu. Mais le parquet fait appel de la décision. Une nouvelle audience aura lieu en Septembre. Les élus de tous bords et les blanchisseurs sont unanimes à condamner la décision incompréhensible" du procureur. Incompréhensible, le mot est répété. Les présents ne comprennent pas. Cette décision est en contradiction avec le processus en cours au Pays basque; quel processus? Le processus. Puis des mots plus forts: l'idée que l'ETA pourrait redémarrer est "une insulte à l'intelligence collective du territoire". Intelligence du territoire, il faut oser. Le territoire dit JRE est en paix avec la justice. JRE dit que ces décisions risquent de radicaliser le territoire, qui est intelligent, mais parfois se radicalise; Vincent Bru connaît le prisonnier Txistor Haranburu. Ce prisonnier à "un comportement exemplaire". Il a une offre de travail. Il a payé. Trente ans de prison. Max Brisson "sur un ton grave "je ne peux pas comprendre qu'on pousse rester au delà de trente ans en prison. Michel Veunac déplore l'aveuglement du parquet. La conseillère régionale à une pensée pour la famille du prisonnier.
Ils ont lancé une pétition pour demander la libération du prisonnier.
Tous ces gens ont passé trois heures à déplorer, à condamner. Quand on les interroge, ils disent qu'ils pensent aux victimes, à toutes les victimes. Sauf à celles de Txistor Haranburu. Pourquoi a-t-il été condamné? Silence. On pense à sa famille, mais pas à celles qui dorment sous les tombes, à celles qui déplorent à perpétuité, sans de libération de la douleur, la perte des proches, des enfants, des fils. Pendant ces trois heures lourdes passés dans la communauté d'agglomération, qui nous représente tous, ils ont oublié ces victimes là.
Vincent Bru, qui blanchit le jour et pense aux victimes la nuit, dit que Txistor a eu un comportement exemplaire. Qu'est-ce que ça veut dire? Qu"il a demandé pardon pour ses crimes. Qu'il s'est engagé à ne pas faire la fête le jour de sa libération? Qu'il se repent de la terreur infligée. Non. Les blanchisseurs ne lui demandent rien. Ils n'évoquent pas ses victimes. Ils pensent aux victimes mais n'en parlent jamais. Jamais un mot de compassion ou de solidarité à l'égard des victimes de Txistor, qui a eu un comportement exemplaire, quand il assassiné, explosé, séquestré. Il n'a pas demandé pardon, pas repenti, va chanter et danser sur les tombes de ses victimes quand il sera libéré. Et tous les blanchisseurs boiront en son honneur une grande rasade d'eau de Javel.
Dans cette vague de soumission, je veux déplorer le silence de ceux qui ne sont pas d'accord mais se taisent. Je veux chanter ceux qui résistent, qui parlent, qui disent qu'ils ne sont pas d'accord avec le blanchiment de l'ETA. Jean Espilondo, ancien maire d'Anglet, Brigitte Pradier, conseillère municipale à BIarritz, Eric Bonnamy, conseiller à Biarritz, Alain Robert conseiller à Biarritz, Thomas Habas, directeur de campagne de Maite Arrosteguy.
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