À Cambo-les-bains devait se tenir l’université
d’été du Parti socialiste des Pyrénées atlantiques. La salle de cette réunion (privée)
était occupée par des militants du comité «‘jusqu’au retrait », contre la
loi El Khomri , comité composé de la CGT et de partis et syndicats basquisants
(EH Bai, LAB...) Ils ont crié des slogans, ont cassé une vitre. Ils ont obtenu
une victoire éclatante : les militants socialistes se sont retirés et sont allés discuter dans les bois, sous les arbres.
La dernière fois que je dus ainsi aller
discuter dans les bois, ce fut à Prague, en 1970, le séminaire de l’historien
Karel Bartosek était interdit. Pour rencontrer Karel, il fallait se réfugier
dans les bois. Des bandes qui cassent les vitrines des partis politiques, on
les appelait fascistes dans les années 30. Des bandes qui interdisent des
réunions, on les appelait staliniens dans les années 70.
Aujourd’hui, dans les années 2016, l’héritage a été recueilli par des
stalino-fascistes qui interdisent des réunions, cassent les vitres des locaux
des magasins juifs, non, pardon, des locaux PS. Les réunions doivent se tenir
clandestinement.
Nos élues socialistes, si promptes à
rédiger un communiqué quand un membre de l’ETA est arrêté, sont restées
silencieuses. La fédération du PS hésite à porter plainte. Colette Capdevielle
estime qu’il faut « renouer le dialogue » avec les casseurs- censeurs.
Les stalino-fascistes sont une minorité
fatiguée. Ils ne sont forts que de nos faiblesses et de nos renoncements.
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