samedi 30 avril 2016

hitler sioniste


"Quand Hitler a gagné les élections en 1932 sa politique était que les Juifs devraient être déplacés vers Israël. Il soutenait le sionisme avant de devenir fou et de finir par tuer six millions de Juifs", a déclaré jeudi 28 avril 2016 Ken Livingstone.

Hitler était sioniste. Bon sang mais c’est bien sûr ! Les Anglais qui ont affamé les Irlandais en 1845 étaient les alliés des indépendantistes. Le Pen et Massu étaient des amis du FLN. Les Turcs militaient pour un État arménien. Ken Livingstone soutenait déjà les terroristes de l’IRA. C’était en réalité un agent de Ian Paisley.
            Il ne faut jamais dire, « on a touché le fond ».

langue de signes et langues minorisées.


Hier vendredi, nous sommes allés voir Carmen au théâtre du Quintaou, à Anglet, en langue des signes. La salle était majoritairement faite de malentendants. Une soprano chantait les airs les plus connus de l’opéra de Bizet, les acteurs, tous malentendants, communiquaient en langue des signes, parfois des traductions étaient projetées sur le rideau du fond. L’ensemble construisait un superbe spectacle pour tous, entendants et malentendants. La différence avec le basque était flagrante. Les malentendants apprennent la langue des signes parce que c’est leur seule façon de communiquer. Pas pour construire une communauté, une ethnie, une nation, parce qu’ils sont obligés. De même que dans certaines mairies, des employés apprennent des rudiments de langue des signes pour pouvoir indiquer aux malentendants que le bureau des élections est au premier étage, par exemple. La demande est là. J’étais dans la salle et je savourais le spectacle. Je ne me sentais pas exclu, au contraire, j’avais le sentiment d’une troupe qui faisait des efforts extraordinaires pour s’approprier l’opéra d’abord pour eux-mêmes, qui sont si loin des opéras dans la vie courante, et ensuite partager cet effort avec d’autres malentendants et dans une troisième étape, aboutir à un spectacle universel, pour tous, handicapés ou non. Quand je fréquente les spectacles de Talila, qui chante un répertoire en yiddish, j’ai le même sentiment. Je ne comprends pas le yiddish. Je reconnais des mots et des airs. Talila s’adresse à moi, elle explique, elle traduit et le spectacle devient un spectacle universel, pour tous. J’ai trop souvent le sentiment, quand j’assiste à un spectacle en langue basque, concert, conférence, théâtre, danse, que rien n’est fait pour m’inclure dans leur monde, pas de traduction (ils demandent la traduction du français en basque, mais l’inverse ne leur apparaît pas comme une nécessité, c’est aux autres de faire l’effort d’apprendre). La langue est la construction d’une communauté fermée, la construction d’une nation dont les citoyens seront enfermés dans des règles strictes. Le basque est austère. Pas n’importe qui peut s’intégrer dans sa communauté. La langue n’est pas une joie de vivre, c’est un examen d’entrée.

vendredi 29 avril 2016

l'offre et la demande


L’offre et la demande.

 Pour les libéraux, c’est l’offre qui crée la demande. Les abertzale ont une conception très capitalistique de la culture : on ne répond pas à la demande, c’est l’offre qui crée la demande. Des municipalités offrent des formations en langue basque et les résultats sont surprenants. Personne ne demandait, mais parfois, les deux tiers des employés municipaux sont volontaires. On assiste à une officialisation artificielle de la langue. L’euskera rebelle se fonctionnarise.  Des militants collectent de l’argent pour un lycée technique à Bayonne. Personne n’a jamais demandé un lycée technique en langue basque. Là encore, l’offre va créer la demande. Il va falloir du personnel du lycée bascophone, les enseignants devront parler ou apprendre le basque, il faudra un département d’une université basque pour apprendre le basque. Les documents administratifs seront disponibles en langue basque, personne ne les lira, mais la municipalité devra recruter des traducteurs. Les militants demanderont que la langue basque soit reconnue comme langue officielle dans le département, puis dans la région. Tous les documents devront être disponibles en langue basque, il faudra recruter encore quelques dizaines de traducteurs et augmenter le nombre d’étudiants en basque dans le département d’études de la langue basque. L’offre va créer la demande. Les militants linguistiques ne se rendent pas compte qu’ils creusent la tombe de la langue qu’ils pensent ainsi défendre. Le gaélique est langue officielle dans la communauté européenne et combien d’emplois de traducteurs de tous les documents en gaélique sont ainsi créés pour traduire en gaélique des textes que personne ne lit. le nombre de locuteurs baisse régulièrement. On objectera qu’à ce compte, pourquoi ne pas supprimer toutes les langues des textes officiels et ne garder que l’anglais ? Pourquoi insister pour que le français soit langue officielle dans les organismes européens ? Juste. Mais je ne crois pas que l’avenir de la langue française soit essentiellement assuré par les débouchés administratifs dans les institutions internationales.

jeudi 28 avril 2016

pays Basque à Bruxelles


Un groupe d’amitié avec le pays Basque au parlement européen a invité Otegi, dirigeant de SORTU . Il est composé de députés verts,  de nationalistes corses et Sinn Féin (irlandais). Le groupe d’amitié avec le pays Basque n’a pas invité les associations de victimes du terrorisme au pays Basque.

cgt livre


La CGT du livre, qui n’a pas attendu le congrès pour se radicaliser, a empêché la parution des quotidiens nationaux et livré ainsi pendant vingt-quatre heures les opinions à Bouygues et Bolloré.

sous marins et porte-avion


Douze sous-marins à l’Australie, refus d’un porte-avion à Poutine. Qui d’autre l’aurait fait ?  

Obama


« Nous avons la chance de vivre dans la période la plus pacifique, la plus prospère et la plus progressiste de l’histoire humaine. Cela pourra surprendre les jeunes gens qui regardent la télévision ou consultent leur téléphone et qui ont l’impression que chaque jour n’apporte que de mauvaises nouvelles. Mais pensons que plusieurs décennies se sont écoulées depuis le dernier conflit entre grandes puissances. Un nombre plus grand de gens vivent aujourd’hui en démocratie. Nous sommes plus riches, en meilleure santé et mieux éduqués ; avec une économie mondiale qui a permis à plus d’un milliard d’hommes de sortir de l’extrême pauvreté et qui a créé des classes moyennes depuis les Amériques jusqu’en Afrique et en Asie. Pensons à la santé des personnes ordinaires dans le monde, à des dizaines  de millions de vie que nous protégeons aujourd’hui de la maladie et de la mortalité infantile, et au fait que des gens vivent désormais des existences plus longues »’ (Barak Obama, lundi 25 avril Hanovre, le Monde 27 avril 2016).

 

Tout le discours à lire en entier…

mardi 26 avril 2016

Batasuna PS


Otegi, patriote basque, sortant de prison, ne veut pas entendre parler des crimes de l’ETA. « ne cherchons pas à remuer certaines blessures, car les conséquences peuvent être graves ». Sylviane Alaux, député socialiste dit exactement la même chose. Je lui prête ma bannière familière : « réclamons pour les prisonniers basques les droits que l’ETA a refusé à ses victimes ». Sa réponse est l’écho d’Otegi : « ne cherchons pas à remuer certaines blessures, les conséquences pourraient être néfastes pour le processus de paix ».

lundi 25 avril 2016

obama et l'EPCI


Ils sont tous gentils pourvu qu’on adhère à leur vision du pays. Sinon, ils montrent les dents. Les adversaires de l’EPCI n’aiment pas le pays Basque. Ils le détestent. Ils lui tournent le dos. Ce sont des étrangers. Les adversaires de l’Europe au Royaume-Uni montrent les dents contre Barak Obama qui les encourage à voter contre le Brexit. Ils se rappellent qu’il n’est pas vraiment occidental, il est d’origine kenyane il a été esclave et colonisé. Il ne peut pas être ami des Anglais puisqu’il a été leur domestique. Ces arguments se retrouvent chez Boris Johnson, le maire de Londres, chez Nigel Farage, chef du parti anti-européen.  Ils ne sont pas racistes, pas du tout, mais quand il s’agit de défendre la patrie éternelle, ils deviennent fous et ceux qui ne sont pas de leur avis ne sont plus tout à fait des êtres humains, des descendants d’un grand-père d’un petit village dans la brousse et comment ose-t-il se mêler de notre avenir, cet individu dont la peau est brune, et celle de sa femme et de ses enfants aussi. Et oui, ils ont osé. De même que les patriotes basques, très doux et très tolérants, considèrent que les adversaires d’un regroupement ethnique des communautés territoriales du pays Basque n’ont pas la peau tout à fait claire. Ils ont quitté le pays depuis longtemps, sont passés par l’ENA, de quoi se mêlent-ils ? Il y a même des touristes qui non seulement volent le logement de nos enfants mais en plus veulent intervenir sur l’avenir du pays Basque. franchement, ils n'ont pas le type.

vendredi 22 avril 2016

Juif et Basques


Selon l’association chrétienne américaine Open Doors, l’Inde est au 17ème rang des États les plus dangereux pour les chrétiens, derrière l’Arabie Saoudite et l’Ouzbékistan. Une montée de quatre places qui serait due aux succès électoraux des nationalistes hindous (BJP, Parti du Peuple indien). Le Catholic Secular Forum compte une augmentation constante des agressions contre les chrétiens. Des associations consacrent ainsi leur temps à classer les pays en fonction du degré de répression contre telle ou telle minorité. On peut se moquer, railler cette quête des minorités réprimées, remarquer que chaque association choisit les siens. Les Noirs vont parler des Noirs, les Musulmans des Musulmans, les Juifs des Juifs. Le résultat est évidemment bigarré. Un pays bien classé dans la manière dont il traite les Musulmans devient cancre si l’on parle des Juifs. Les Protestants, les catholiques, les orthodoxes, vont hisser tel pays au zénith ou le faire descendre dans les catacombes. Certaines organisations internationales étudient la répression ethnique ou religieuse de manière universelle. Elles combattent le racisme dans tous ses états. Les résultats varient avec les critères. Pour prendre un exemple au hasard, si l’on prend les Juifs, le pays Basque est sans doute au tout dernier rang des pays où les Juifs sont persécutés. Pas d’agression, pas de graffiti sur la synagogue, pas d’insulte contre les porteurs de kippa. Les associations de défense des droits, antiracistes, anti-xénophobes, se casseront les dents contre l’accueillante région. Nous ne sommes pas en Corse, nous ici, pourraient-ils fièrement. Nous accueillons les réfugiés, les migrants, nous avons protégé les Juifs pendant la guerre. D’où vient alors ce sentiment d’inquiétude, cette sourde angoisse qui noue l’estomac? La réponse se découvre lentement. La minorité qui subit des haines, des discriminations, du racisme, des insultas et parfois des agressions physiques, c’est la majorité. Les Basques sont les premières victimes des Basques.  Les patriotes basques armés tuaient surtout les Basques qu’ils considéraient comme des traîtres, des vendus, des chivatas. Les autres, les non-basques, les touristes, étaient tranquilles. De même que les catholiques irlandais républicains ont tué majoritairement des catholiques irlandais, que les protestants unionistes ont d’abord tué des protestants unionistes, et les djihadistes musulmans tuent d’abord des musulmans. Pourquoi ? D’abord parce qu’ils sont les plus proches. Surtout parce l’objectif est d’assurer la suprématie de leur cause à l’intérieur de la communauté. Les plus dangereux sur ce chemin vers le pouvoir sont les frères qui manifestent leur désaccord. Des traîtres. Vous n’imaginez pas la haine et les insultes à l’égard des Basques qui ne sont pas d’accord avec le regroupement ethnique préfectoral. Ils tournent le dos au pays Basque, ils trahissent leur identité. Donc, toi personnellement, tu es tranquille, un touriste juif égaré sur la côte basque. Hélas non. Plus je m’incruste, plus je m’intéresse, plus je deviens basque, et plus je deviens à mon tour un traître. On me déteste en tant que Basque trahissant, en tant que Basque laquais de l’impérialisme. Pas en tant que Juif, jamais. Mais en tant que Juif basque intégré qui refuse son statut de touriste, assiste aux réunions prend la parole et alors je deviens un traître.

L’endroit où les Basques sont le plus en danger est un pays Basque constitutionnellement essentialiste, de même que le pays où les Juifs sont le moins tranquilles est Israël. Pour qui recherche la tranquillité, si vous êtes basque, il vaudrait mieux vivre en Israël, si vous êtes juif, choisissez le pays Basque. À une condition : de rester touriste, de ne pas s’intégrer. Si vous êtes basque et que vous vous intégrez en Israël, vous serez soumis aux tourments des Juifs qui n’acceptent pas les valeurs religieuses. Si vous êtes juif et que vous vous intégrez, vous provoquerez les haines ancestrales à l’égard des Basques non-conformes.