Le peuple français se compose des habitants de la rue
Erckmann-Chatrian en face de l’école Richomme, trois numéros, trois immeubles,
des peintures murales, voir photo, et des habitants de la rue Raymond Weil,
face à l’école Paul Bert, trois numéros. Raymond Weil était un universitaire
juif, déporté pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui a survécu pour faire
carrière universitaire. Le médecin Charles Dumora, radical de gauche, a demandé
et obtenu que la mairie de Biarritz accorde à son nom un court ruban de bitume,
entre trois immeubles et un mur d’enceinte d’où les enfants réclament les jours
ouvrables le ballon qui est passé de l’autre côté. Erckmann et Chatrian sont
des écrivains classiques français, auteurs de nombreuses dictées dans les
écoles primaires. Les voilà échoués au centre de la Goutte d'Or. Ne pourrait-on
pas échanger Erckmann et Chatrian contre Raymond Weil, qui serait plus à
l’aise, peut-être, dans un quartier cosmopolite, alors que Erckmann Chatrian,
longeant une école de la république, en tendant l’oreille, pourraient entendre
les maîtres déclamer les textes de leurs dictées.
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