Pierre Laurent,
responsable du PCF de père en fils comme dans tous les partis totalitaires qui
se respectent, demande à François Hollande de s’excuser parce qu’il a osé
comparer le Front national, dirigé de père en fille comme dans tous les partis
totalitaires qui se respectent, au PCF des années 1970. Du haut de ses deux ou
trois pour cent, de ses villes perdues, de ses mairies basculées, de ses départements
largués, de ses élus à la dérive, Pierre Laurent exige, tempête, tente de
retrouver la fureur marchaisienne.
Le vingtième siècle a connu deux grands systèmes de massacre
des peuples, le nazisme et le communisme. Dans les pays où ce système n’a pas
conquis le pouvoir, ses avatars étaient théorisés comme étant national dans la
forme et socialiste par le contenu. Ils étaient complices des bourreaux des
peuples, des génocidaires allemands et cambodgiens, des affameurs des grands bonds
en avant en Ukraine et en Chine, les camps et les goulags n’étaient que des
détails de l’histoire. Le bilan de l’occupation allemande et du socialisme réel
était globalement positif.
Aujourd’hui encore, dès que se redessine le chemin qui a
conduit aux systèmes d’extermination, au parti unique, au malheur des peuples, ils
sont là, plein d’espoir. Ils président les associations d’amitié avec Cuba, ils
admirent l’élan de Syriza et regrettent ses prudences, louent Chavez et ses
héritiers, refusent de condamner les crimes staliniens au parlement européen,
sont récompensés par l’argent russe, se bousculent au chevet des grandes
catastrophes car ils se nourrissent des échecs et dépérissent des solutions. A ce jeu-là, depuis quelques années, le Front
national l’emporte sur le Parti communiste.
Dans les années 70, le PCF envoyait des bulldozers pour
détruire des résidences d’immigrés, mais Pierre Laurent exige des excuses. Le
PCF justifiait l’intervention soviétique en Afghanistan mais Pierre Laurent
exige des excuses. Dans les années 70, le PCF avait inventé le vote « révolutionnaire »
pour Giscard d’Estaing contre François Mitterrand mais Pierre Laurent exige des
excuses. Aujourd’hui encore, les quelques députés communistes qui restent à l’assemblée
mêlent leurs votes contre le gouvernement socialiste avec les députés de droite et d’extrême-
droite, mais Pierre Laurent exige des excuses.
Comparer l’extrême-droite et l’extrême-gauche n’est pas une « bourde »,
c’est tracer les limites qu’une société démocratique ne doit pas franchir, sous
peine de sombrer dans l’horreur.
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