Jeudi
28 mai, Une cache d’armes et d’explosif a été découverte au centre de Biarritz,
dans un immeuble en face de la Poste. Des militants nationalistes basques ont
été arrêtés et gardés à vue pour entreprise terroriste.
Depuis
cette découverte et ces arrestations, les seules réactions sont venues des
milieux nationalistes qui ont manifesté deux jours de suite Place Clémenceau
pour protester contre cette atteinte au processus de paix et contre l’arrestation
de patriotes basques.
A
part ces manifestants, Biarritz est restée silencieuse. Le maire aurait pu dire
qu’il n’appréciait pas qu’un immeuble du centre de sa ville soit utilisé comme
dépôt d’armes dangereuses pour ses habitants. Il est resté silencieux. Les élus
et les partis politiques auraient pu féliciter les forces de police française
et espagnoles d’avoir éliminé un grave danger pour la population mais ils sont
restés silencieux. Les nationalistes auraient pu rappeler aux nostalgiques de
la lutte armée que faire la paix, c’est abandonner les armes, pas les stocker. Ils
sont restés silencieux.
Pour
comprendre l’indignité de ce silence, il faut imaginer qu’une cache d’armes utilisées
par des militants intégristes islamistes ait été découverte dans un immeuble du
centre-ville. On entend d’ici le déferlement des réactions : d’abord les
politiques auraient félicité l’action des forces de police. Tous auraient
condamné le danger potentiel de ces armes dans un immeuble habité. Pendant les quelques
jours suivant, Biarritz aurait frémi d’indignation et de condamnation.
Une
cache d’arme nationaliste est donc acceptée avec résignation. Ce n’est pas
pareil, dites-vous ? Les nationalistes basques stockent des armes parce qu’ils
revendiquent la terreur comme un moyen d’action politique légitime. Comme les terroristes
de l’islam. Les uns seront condamnés, les autres pourront utiliser des
immeubles de la ville protégés par une honteuse chape de silence.
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