mardi 12 mai 2015

danilo kis

Imaginer qu’un combattant de l’armée républicaine espagnole soit kidnappé et expédié dans un camp soviétique serait…de nos jours tout à fait concevable : nombre de faits et de documents historiques vont dans le sens d’une telle construction. Pourtant, considérant l’extrême sensibilité du sujet, à savoir la vanité profondément gardée d’un grand nombre d’intellectuels occidentaux …dits de gauche qui ne souhaitent pas être confrontés à certains faits, car cela pouvait ébranler profondément leur conscience et leur esprit et remettre inévitablement en question leurs idéaux de jeunesse…j’ai été contraint, en choisissant les sujets pour mon cycle de nouvelles, d’avoir recours à des fables… (Danilo Kis, la leçon d’anatomie, Fayard, Paris 1993,page 66  


Ce livre : un tombeau pour Boris Davidovitch, est « la conséquence d’une obsession, « être le contemporain de deux systèmes d’oppression, de deux réalités historiques sanglantes, de deux systèmes concentrationnaires d’anéantiçssement de l’âme et du corps, alors que dans mes livres seul l’un d’eux, (le fascisme) apparaissait, l’autre (le stalinisme) étant ignoré selon le système de la tache aveugle » (id. Pp 67-68)

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