C’est
reparti. La réforme du collège est indispensable mais le premier qui propose
une mesure concrète allume le feu. L’un des systèmes les plus inégalitaires des
pays développés est atteint de la maladie de Ressaut : on ne peut plus
plier les doigts et la guérison est précisément de plier le doigt. Ça fait mal.
Donc on reste avec une main handicapée.
Comme
le système scolaire est très inégalitaire, l’angoisse parentale est
généralisée. Les parents, soucieux de l’avenir de leurs enfants, scrutent les
réformes en tremblant. Ce qu’ils connaissent ne marche pas, mais leur paraît
moins dangereux que l’inconnu. Les enseignants, soumis à une pression
permanente des parents angoissés et des enfants en grave difficulté redoutent le
changement. Il faut un courage inouï dans ces conditions pour entreprendre de
faire bouger le mikado. Rappelons-nous la réforme des rythmes scolaires : les
personnels, les parents, les élus de l’opposition, annonçaient l’apocalypse. Il
a fallu un an pour que tout se mette en place.
Dans
la tempête, il faut courber le dos, maintenir le cap, et attendre. Sur la
réforme en cours, hier et aujourd’hui, vous dites n’importe quoi et l’on vous
écoutera, vous argumentez, personne ne vous entendra. Plus c’est n’importe quoi
et plus on vous écoute. Plus vous argumentez et moins on vous entend.
Il
faut tenir bon, juste deux ou trois semaines. Qui veut abroger aujourd’hui le
mariage pour tous ?
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