jeudi 14 janvier 2016

racismes


Quand nous discutons racisme ou islamophobie, nous supposons que la racine de ces sentiments se trouve dans le comportement des Musulmans, leur mode de vie, le terrorisme bien sûr. Pour lutter contre l’islamophobie, il faudrait intégrer les Musulmans, former des imams à la laïcité républicaine, leur apprendre les règles. Quand ils auront appris, il n’y aura plus de racisme anti-arabe. Mais avant le terrorisme des djihadistes, il n’y avait pas de rejet des Musulmans dans la société française ?

Est-ce le comportement des Juifs qui explique l’antisémitisme en France au moment de l’affaire Dreyfus ? Est-ce le comportement des Juifs qui explique l’antisémitisme en Allemagne dans les années trente ? Quand ils étaient pauvres et vivaient dans les ghettos, on dénonçait leur saleté. Quand ils s’enrichissaient et s’intégraient, on dénonçait leur cupidité, ils étaient partout…Quand les Musulmans achètent des palaces et des châteaux, ils provoquent autant de haine les petits délinquants dans les quartiers.

Il faut mettre hors d’état de nuire les terroristes, qu’ils soient arabes ou basques. Les lois de la République doivent être respectées par tous. Mais la lutte contre le racisme commence par  accepter l’idée pas forcément agréable que le racisme est une pathologie des racistes et qu’il ne dit rien sur les personnes ciblées. Qu’il n’a jamais de « raisons » objectives. La misogynie et le sexisme sont des maladies masculines, pas dus au comportement des femmes. L’homophobie est l’expression d’une terreur masculine, elle ne s’explique pas par le comportement homosexuel. Le racisme actuel exprime une grande terreur devant les changements du monde.

Qui oserait dire que l’antisémitisme chez les Arabes s’explique par le comportement des Juifs ? Or, c’est d’abord une affaire des Arabes, qu’ils doivent combattre comme un sentiment à eux. Pour le racisme anti-arabe, on n’arrête pas d’oser.

 

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