Quand
nous discutons racisme ou islamophobie, nous supposons que la racine de ces
sentiments se trouve dans le comportement des Musulmans, leur mode de vie, le
terrorisme bien sûr. Pour lutter contre l’islamophobie, il faudrait intégrer
les Musulmans, former des imams à la laïcité républicaine, leur apprendre les
règles. Quand ils auront appris, il n’y aura plus de racisme anti-arabe. Mais
avant le terrorisme des djihadistes, il n’y avait pas de rejet des Musulmans
dans la société française ?
Est-ce
le comportement des Juifs qui explique l’antisémitisme en France au moment de l’affaire
Dreyfus ? Est-ce le comportement des Juifs qui explique l’antisémitisme en
Allemagne dans les années trente ? Quand ils étaient pauvres et vivaient dans
les ghettos, on dénonçait leur saleté. Quand ils s’enrichissaient et s’intégraient,
on dénonçait leur cupidité, ils étaient partout…Quand les Musulmans achètent
des palaces et des châteaux, ils provoquent autant de haine les petits
délinquants dans les quartiers.
Il
faut mettre hors d’état de nuire les terroristes, qu’ils soient arabes ou
basques. Les lois de la République doivent être respectées par tous. Mais la
lutte contre le racisme commence par accepter
l’idée pas forcément agréable que le racisme est une pathologie des racistes et
qu’il ne dit rien sur les personnes ciblées. Qu’il n’a jamais de « raisons »
objectives. La misogynie et le sexisme sont des maladies masculines, pas dus au
comportement des femmes. L’homophobie est l’expression d’une terreur masculine,
elle ne s’explique pas par le comportement homosexuel. Le racisme actuel
exprime une grande terreur devant les changements du monde.
Qui
oserait dire que l’antisémitisme chez les Arabes s’explique par le comportement
des Juifs ? Or, c’est d’abord une affaire des Arabes, qu’ils doivent
combattre comme un sentiment à eux. Pour le racisme anti-arabe, on n’arrête pas
d’oser.
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