samedi 4 février 2017

munich


Le retour des grandes puissances.

Contre le danger de l’impérialisme nazi, les puissances démocratiques et soviétique ont fini par s’allier et former un front commun. Et l’emporter.

Contre la menace soviétique, les puissances occidentales ont appris à s’unir, à répliquer ensemble, sur le plan économique, politique, militaire. Et l’emporter.

Aujourd’hui on assiste au retour des grandes puissances, la Russie de Poutine, les États-Unis de Trump, la Chine… L’égoïsme, l’agressivité. La seule résistance possible est l’affirmation d’une solidarité, le renforcement des alliances. Chaque pays européen seul ne pourra pas faire face. C’est pourquoi Poutine et Trump cherchent par tous les moyens à disloquer l’Europe, à dissoudre les traités économiques, politiques, militaires.

À l’intérieur des pays européens se développe un esprit munichois, qui pense pouvoir nouer des alliances isolées, qui se résignent à être mangés séparément au lieu de résister collectivement. Le Brexit et le lâche soulagement qu’il a provoqué en est un exemple. En France, la résignation porte les noms de Mélenchon et de Marine Le Pen. Ils admirent les mesures protectionnistes de Trump ou les replis nationalistes de Cuba et du Vénézuela. Comme naguère Daladier et Chamberlain, ils montrent les muscles pour masquer leur résignation. Ce sont les Munichois d’aujourd’hui.

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