samedi 1 février 2014

l'égalité est un combat;

            


            Toutes les inégalités entre les êtres humains sont désormais fermement condamnées, quand elles ont fondées sur la couleur de la peau, l’origine ethnique, le lieu de naissance, la religion. Cette fermeté de principe n’empêche pas des politiques et des comportements inégalitaires, mais les droits de l’être humain sont politiquement, juridiquement, théoriquement et universellement admis.

            Sauf pour l’appartenance de sexe. C’est le dernier lieu où se réfugie la nature, les traditions, le dernier lieu où l’on va chercher dans la biologie la justification d’une domination masculine. L’esclavage était justifié par la couleur de la peau qui indiquait une infériorité biologique d’une partie de l’humanité. Aucun manifestant contre la « théorie du genre » ne manifesterait  pour le retour de l’esclavage. Mais ils manifestent pour le maintien d’une supériorité masculine au nom de la « nature ».

            Toutes les réformes qui ont peu à peu instauré l’égalité juridique et politique entre les hommes et femmes se sont heurtées aux mêmes arguments de nature. Sur le droit de vote : est citoyen celui qui peut mourir pour la patrie. Les femmes ne peuvent pas être soldats parce qu’elles donnent la vie et ne peuvent pas donner la mort. Le droit de vote était considéré comme incompatible avec la solidité du foyer et l’harmonie familiale. Le droit de vote risquait de rompre l’autorité paternelle. « Quand une épouse oublie sa place, campe sur ses droits et ne respecte plus l’autorité du mari, la paix est détruite, les enfants perdent leurs repères. L’unité de la famille est sapée ». disait l’église catholique en craignant que les querelles politiques détruisent l’équilibre « naturel » entre l’époux et l’épouse. La famille étant la cellule de base d’une nation. Si la famille se délite, c’est toute la nation qui se fragilise.

            Pour les femmes, sortir de la sphère du privé est contre nature. Une mère qui abandonne ses enfants pour une activité publique est nécessairement coupable. La conséquence logique est que seules les célibataires sans enfants peuvent entrer en politique. Mais si elle est célibataire sans enfant, ce n’est pas une femme « normale » et comment une femme anormale peut-elle avoir le droit de vote et assumer des responsabilités politiques ? Pour retrouver sa normalité, elle se marie et à des enfants. Elle doit alors s’occuper des enfants et de son époux. Sinon, elle est anormale. Le piège est admirable.            

           

            Les débats sur le « genre » indiquent d’abord le refus persistant de l’égalité entre les hommes et les femmes. 

1 commentaire:

  1. On a absolument raison d'explorer des pistes pour qu'il y ait par exemple davantage de filles qui fassent des études et des métiers scientifiques, mais... quand je vois ces deux géants ministres (comparés aux charmants tout petits) s'asseoir et discourir dans cette classe, j'éprouve un sentiment un peu désagréable et je m'interroge... Ainsi, dans cette même vidéo ministérielle, on est content d'entendre un petit garçon expliquer qu'il aime jouer à la poupée, et une petite fille qu'elle aime jouer aux voitures, car on se dit qu'ils ont bien répondu, ils ont dit ce que le gouvernement attendait d'eux qu'ils disent. Pas très agréable, comme impression. Qu'en penses-tu ?


    http://www.dailymotion.com/video/x19o9n3_abc-de-l-egalite-des-modules-pedagogiques-pour-lutter-contre-les-stereotypes_school

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