Quand le vent se met à souffler,
toujours debout, sans répit, sans rancune, sans pitié, sans peur, toujours dans
la même direction, droit sur la poitrine, que la fatigue use les mollets, que
le moral se lime, que la tentation du pied à terre s'insinue dans les tissus,
alors je repense à Alexis qui traînait dans la neige ses jambes mortes et qui criait "Staline! Staline!" et je retrouve la force d'appuyer sur les
pédales. Staline! Staline! C'est ce cri qui me redonne du courage.
Vous
pouvez surmonter des épreuves inhumaines en criant Staline ! ou Che
Guevara ! Vous n’irez pas très loin en criant Hollande ! ou
Jospin ! Mendès ou Tony Blair ! La voilà la différence entre réforme
et révolution. La révolution vous mène sur les sommets et quand elle disparaît
de l’horizon, il ne reste plus que les produits dopants pour la remplacer. La
réforme vous emprisonne sur des pentes douces, qui grimpent si lentement qu’on
ne se rend même pas compte à la fin de la journée qu’on est un peu plus haut.
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