Bavardages : paroles pour se
faire plaisir
Nous sommes
partie prenante d’une Europe qui est majoritairement à droite. Nous sommes
gouvernés en France par une équipe gouvernementale composés d’individus individuellement
compétents et sympathiques qui collectivement forment une équipe de bras cassés
qui n’arrêtent pas de s’excuser d’être au pouvoir. Telle est la réalité.
Dans l’Union européenne, la qualité de vie, le
degré de protection sociale, sont très élevés. Dans cette Europe, les partis
réformistes de gauche qui arrivent au pouvoir sont contraints à des politiques
budgétaires rigoureuses. Ceux qui
lâchent la bride sont chassés du pouvoir pour longtemps.
Cette
politique provoque un mécontentement généralisé. Les privilégiés crient à la
ruine, les plus pauvres ne peuvent plus attendre, les classes moyennes sont
étranglées. S’ajoutent à ce mécontentement les discours indignés d’une partie
des députés et des membres du parti socialiste. Plus les militants qui rasent
les murs.
Etant donné que
ce gouvernement ne changera pas fondamentalement de politique, s’époumoner pour
un changement de politique ne peut avoir qu’un seul sens : il faut que le
gouvernement socialiste parte et qu’il soit remplacé par la droite. Tout le
monde pourra alors manifester son mécontentement.
Je fais partie
des satisfaits. Je vais payer mille euros d’impôts en plus et comme je suis
dans la tranche des dix pour cent les mieux payés en France, je trouve ça juste.
D’autant plus que de l’autre côté de l’échelle, les moins payés vont être
revalorisés.
Si ceux qui
payent mille euros d’impôts en plus manifestent en même temps que les plus
modestes qui trouvent que leur revalorisation n’est pas suffisante, il y aura beaucoup
de monde dans les rues.
Mon bavardage
à moi est de dire qu’en deux ans, le gouvernement socialiste a obtenu de bons
résultats. Il a réformé, réduit le déficit. Réciter le catalogue ne convainc
personne. Mais si un gouvernement aussi maladroit, aussi incompétent, aussi peu
convaincu, obtient de tels résultats, on peut rêver de ce que serait la
situation si nous étions gouvernés par des socialistes à la fois
sociaux-démocrates et convaincus du bien-fondé de leur politique.
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