La bataille continue entre les amis et les ennemis
du Pays Basque.
Les ennemis du peuple basque : ceux qui n’aiment
leur patrie que saignante, que souffrante, que mourante ou massacrante. Ceux qui,
comme Bagoaz, considèrent que la paix ne peut pas exister tant qu’il reste un
prisonnier basque. Ceux que Xabi Larralde (EH Bai) appelle des »militants ».
Un militant, pour EH bai, ne peut être qu’un spadassin. Et il poursuit dans son
entreprise de militarisation du pays qu’il prétend aimer : l’histoire du Pays
Basque n’aurait pas été la même sans ETA. C’est l’ETA qui a permis la
communauté basque en Espagne. D’ailleurs, l’ETA aimait tellement la communauté
basque en Espagne que ses policiers, ses gouvernants, ses élus, étaient tous
considérés comme des cibles légitimes. Sans ETA, effectivement, l’histoire n’aurait
pas été la même. Sans ETA, il y aurait un millier de personnes en plus dans les
villes et les villages du Pays Basque.
Et puis en face, les amis du Pays Basque, ceux qui
veulent un Pays Basque ouvert sur le monde, sans frontière administrative, sans
nationalisme étroit, sans identité excluante. Ceux qui veulent que la langue
basque soit un plaisir et pas un outil politique, que les ikastolas soient
réponse à une aspiration et pas un drapeau sur une carte d’état-major.
Jean-Jacques Lasserre, par exemple, qui a refusé de
participer à l’opération d’Arnaga parce qu’elle était soumise aux idées
nationalistes. Et le préfet Gilles Payet, en voici en un ami du peuple basque.
Il dénonce (Sud-Ouest 2 juin 2018),
la recherche d’unanimisme sur tous les sujets, comme l’institution, la langue,
l’eusko. « Beaucoup d’élus m’ont confié avoir des divergences et ne pas
pouvoir les exprimer. Celui qui ne rentre pas dans le rang est considéré comme
un opposant au Pays Basque ».
Les ennemis du Pays Basque considèrent le pluralisme
comme un danger mortel, les différences comme des taches, les divergences comme
des pathologies.
La montée des nationalismes dans les pays
européens montrent qu’il faut prendre le danger qu’ils représentent très au sérieux.
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