samedi 16 novembre 2013

identités

Identités



            Quelles sont les conditions pour que les cyclistes ne mènent pas une guerre permanente contre le reste de l’humanité : les piétons qui prennent la piste pour un sentier forestier, les motocyclistes pour un circuit de compétition et les voitures pour un parking ? Les poussettes sont un cas particulier, non pas pour des raisons techniques, car elles correspondent à la définition : un véhicule à roue sans moteur mu par l’énergie humaine. La différence gît dans la relation entre le transporté et le transporteur. Nous souhaitons parler ici des instruments de déplacement où transporté et transporteur sont une seule et même personne. Nous refuserons et laisserons à d’autres le soin d’analyser les taxi-vélos, les pousse-pousse ou rickshaw, les fauteuils-roulants pour handicapés. Sont en cours d’examen les systèmes d’aide à la motricité fait d’un guidon et de petites roues pneumatiques que l’usager pousse devant lui. Certains rescapés d’un accident de la route réapprennent à marcher  avec des déambulatoires auquel il suffira dans quelques semaines d’ajouter des pédales et une selle pour les transformer en tricycle. À quel moment pourront-ils considérer qu’ils correspondent à ma définition ? Après tout, certains cyclistes se déplacent à vélo parce qu’ils sont incapables de marcher. Ils ne sont pas très différents d’un cycliste-cul-de-jatte qui s’est bricolé un vélo adapté. Sont exclus aussi les cercueils à roulettes et les brancards à assistance solaire qui sont plus proches des pousse-pousse.


            Il faut d’urgence créer un ministère de l’identité cyclable. 

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