Je sais, je
sais, c’est peut-être trop. Mais de temps en temps une piqure de rappel. Un
vaccin avant l’hiver. Ce n’est pas d’hier, c’est d’aujourd’hui que les
nouvelles tombent. En Ukraine, les rebelles russophones protègent les monuments
de l’époque soviétique contre les Ukrainiens. Et surgit une photo où dans une
ville qui se nomme du nom de Thorez, je vois les russophones partisans de
Poutine protéger un énorme buste de Maurice Thorez, l’homme de France que nous
aimions le plus. Comme ils protègent les statues de Lénine et de Staline. L’homme
du monde que nous aimions le plus. A qui nous offrions des cadeaux pour le
70ème anniversaire.
Quelques jours
après, me tombe dans les mains une brochure qui se nomme « Le cimetière
mémoriel de Levachovo ».
Le deuxième
plan quinquennal 1933-1937 devait se conclure par la « liquidation
définitive des éléments capitalistes ». Il fallait donc se débarrasser des
« éléments capitalistes ». Le 2 juillet 1937, le bureau politique
proposa que soient soumise au comité central une évaluation du nombre des
individus qui devaient être fusillés et de ceux qui devaient être déportés. Chaque
république territoire ou province de l’URSS recevaient des objectifs chiffrés. Ceux
de la première catégorie devaient être fusillés. Ceux de seconde catégorie,
devaient déportés ou emprisonnés. Quand les familles recevaient une
notification : emprisonné sans droit de correspondance, leur proche était
de la première catégorie.
A cette
ampleur des exécutions les cimetières n’étaient pas préparés. On creusa donc des
fosses communes. Et des recherches, des fouilles, permirent de retrouvèrent des
fosses communes, notamment à Levachovo. Qui devint lieu de pèlerinage.
Parmi les
citations du livre d’or, les auteurs de la brochure n’ont relevé aucun nom de responsable
politique français.
Si un jour
je vais à Levachovo, j’inscrirais sur le livre d’or : « j’ai été
complice ». Signé, un ancien communiste français.
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