Par
exemple, des détails, mais comme ils comptent. Mon gouvernement a supprimé la demi-part
pour les veufs et divorcés qui ont élevé des enfants. Cette demi-part, je l’ai toujours
considérée comme un privilège scandaleux pour les classes moyennes plus, dont
les enfants sont partis vivre leur vie, faire carrière et les parents,
continuent tranquillement à voir leur impôt diminué d’une demi part qui leur
permet de payer des sports d’hiver aux petits-enfants. Il n’y a pas eu de
manifestations de grands-parents en colère ou de divorcés furieux ou de veufs enragés.
Donc cette demi-part a été supprimée, je vais payer mille euros d’impôt en plus
et je dis, bravo. Ça c’est une politique de gauche.
Le même gouvernement
a reculé devant la suppression des allocations familiales à familles aisées,
ces allocations qui permettaient d’envoyer les petits-enfants en séjour
linguistique à Salamanque ou de leur payer le permis de conduire. Il y eut des
frémissements d’associations familiales qui hurlaient aux atteintes à la
famille et le gouvernement a vite renoncé. Donc ces familles pourront continuer
d’envoyer leurs petits-enfants en séjour linguistique à Salamanque, alors que s’ils
étaient veufs ou divorcés, ils perdraient leur demi-part qui d’une certaine
manière était le prix du péché. Pour les divorcés du moins.
Nous sommes
autour de la table. Nous savons ce qu’il faut faire, nous avons l’expérience. Nous
ne sommes pas contents de nos
gouvernants, nous savons ce qu’il faut faire mais qu’ils ne font pas. Nous
savons qu’il faut une salle de consommation pour les usagers de drogues. Qu’il
faut dépénaliser le cannabis. Mais s’ils font ce que nous souhaitons, ils ne
seraient pas réélus, peut-être même pas élus. Nous ne sommes pas en colère,
mais un peu perdus. Il nous semble quand même que de temps en temps, un peu de
courage et d’obstination aiderait à dégager l’horizon.
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