Comment faire de la politique aujourd’hui.
A
Moscou, un collectif d’historiens et de militants des droits de l’homme apposent
sur des immeubles des plaques en acier portant un nom, un prénom, et trois
dates : arrestation, décès, réhabilitation. (Le monde 25 fev 2015). Memorial, qui accomplit ce travail, est
classée officiellement par le gouvernement de Poutine comme organisation agent
de l’étranger.
A
Béziers, le maire Roland Menard débaptise la rue du 19 mars 1962 et remplace le
nom par celui d’un officier putschiste.
Au
Pays basque, selon la couleur de la municipalité, on nomme des rues du nom des
assassins ou du nom de leurs victimes. En France, les communistes condamnent le
terrorisme mais baptisent des rues du nom de Bobby Sands.
Quand
une ville bascule à droite, les nouveaux élus débaptisent les rues Maurice
Thorez ou Georges Marchais ou Jacques Duclos.
Pendant
longtemps, les écoles de Paris avaient une plaque qui rappelait que des enfants
avaient été déportés par les barbares nazis. Puis les enfants reprirent par un
adjectif la raison de leur déportation et à la barbarie nazie fut accolée la
police de Vichy.
Ainsi
peut-on faire de la politique. Les yeux fixant le sol ou levés vers les plaques
de mémoire.
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