L’écrivain
Erri de Luca vient d’être condamné pour avoir écrit que la LGV Lyon Turin « devait
être sabotée ». Dans la pétition en faveur de l’écrivain, des
intellectuels français disent qu’il a été condamné pour ses « propos
sur le sabotage du projet ». Ils ne citent pas le texte original.
Dans
la France d’après janvier 2015, des personnes ont été condamnées pour avoir
soutenu l’assassinat de Charlie Hebdo et du magasin casher. Elles ont dit que
les personnes assassinées l’avaient bien cherché. Pas de pétition des
intellectuels signataires pour demander leur acquittement au nom de la liberté
d’expression. Pas de solidarité avec les personnes condamnées pour des « mots ».
Pourquoi ?
Je
connais la raison. Les mêmes ont signé hier pour Bobby Sands et les grévistes
de la faim de l’IRA. Les mêmes n’ont jamais demandé le statut de prisonniers politiques
aux auteurs des attentats en France contre les synagogues et les restaurants
juifs à Paris.
Plus
les attentats sont proches, moins on signe.
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