Jean-Guy
Talamoni : « coup de tonnerre sur la Corse », le monde 19 décembre 2015.
Dans cet
article du président de l’assemblée de Corse, j’ai seulement remplacé Corse par
Pays basque. Sylviane Alaux, Colette Capdevielle et Max Brisson nous
expliqueront demain qu’ils n’ont pas voulu ça.
Les
électeurs ont décidé qu’un nationaliste dirigerait le bureau exécutif de l’EPCI
du Pays basque et qu’un indépendantiste présiderait le conseil. Ainsi se trouve
confirmé que le Pays basque n’est pas une simple circonscription administrative
française, mais une nation, avec sa langue, sa culture, sa tradition politique
propre. Déjà, avant même l’existence de l’EPCI, des mesures avaient été prises
comme la cooficialité de la langue basque. Le nouvel exécutif a prévu un statut
de résident pour lutter contre la spéculation immobilière, un statut fiscal
visant à utiliser dans le nouveau territoire les impôts payés par les Basques
pour le développement du Pays basque, une stratégie de développement rejetant
le modèle du tout tourisme et privilégiant la valorisation de nos atouts
culturels et naturels ainsi que la justice sociale. Enfin le nouvel exécutif
demandera l’amnistie des prisonniers politiques prenant en compte le fait la
phase de confrontation de quatre décennies est arrivé à son terme avec la décidions
de l’ETA de sortie de la clandestinité. Le gouvernement français devra réagir
positivement à ces demandes majoritaires. La question basque a disparu des
écrans radars parisiens sans doute en raison de l’arrêt des opérations de l’ETA.
Il faut prendre la mesure de cette décision historique et cesser de prétendre
que le Pays basque c’est la France.
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