Au mois d’août à Biarritz, les places de
stationnement sont rares et chères. Les katkats tournent dans les petites rues
du quartier Bibi. En revenant des courses, rue Vauréal, Brigitte repère une
place, s’avance et voit une jeune fille qui agite l’index de droite à gauche. Nous ne nous démontons pas, nous
avons l’habitude. Il est interdit de privatiser un espace public, et quoi
encore. Nous disons à cette jeune fille, qui de toute manière était en
infraction car elle se promenait en maillot de bains, ce qui est interdit en
ville, nous lui disons qu’il est interdit de privatiser l’espace public. Elle
dit non, je garde cet espace pour mon ami. Je descends de voiture, calmement.
Je guide Brigitte et lui dis sans crier, d’avancer. La jeune fille me pousse,
je titube. Elle m’a poussé. Je crie elle m’a poussé ! Je prends mon
téléphone, je tape le 17 et je crie au commissariat qu’une jeune fille m’a
poussé rue Vauréal. La jeune fille s’enfuit. Je dis au standard, laissez tomber,
elle est partie, les dégâts sont minimes, tu parles, dans l’état où je suis,
quand on me bouscule, la douleur se situe entre six et huit. Je n’ai porté plainte,
elle aurait pu prendre six mois ferme, bousculer un vieillard malade. Je dis
clairement, à haute voix, à qui veut m’entendre, qu’en vingt-cinq ans de vie à
la Goutte d'Or, jamais personne ne m’a bousculé. Le plus proche d’une agression
physique fut un lancer de banane, dans le dos, par un consommateur de drogue à
qui j’avais poliment demandé de jeter son emballage de subutex dans la
poubelle. Il a fallu que je vienne à Biarritz pour qu’une jeune fille me
bouscule, que je téléphone à police secours.
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