La
honte
Le
10 juillet, une délégation d’élus du Pays Basque est allée à Paris avec les « faiseurs
de paix » pour réclamer des mesures spéciales pour les prisonniers
basques. Le 11 juillet, la même délégation va apporter son appui à des
grévistes de la faim de Saint-Pierre d’Irube.
Le
13 juillet, l’Espagne va commémorer le vingtième anniversaire de l’assassinat
de Miguel Angel Blanco, un conseiller municipal enlevé par l’ETA. Après 48
heures de séquestration, le jeune conseiller de 29 ans fut assassiné d’une
balle dans la tête et abandonné agonisant dans un terrain vague.
Les
faiseurs de paix d’aujourd’hui auraient été de vrais faiseurs de paix s’ils
avaient participé à l’énorme manifestation de juillet 1997. Par millions les Espagnols
et les Basques sont descendus dans la rue. Cette date sonna le glas de l’ETA. Mais nos faiseurs de paix n’étaient pas dans
les rues de Madrid et de Vittoria. Ils regardaient leurs sandales.
Comprenez ma grande colère. Le conflit est terminé. L’ETA
ne compte plus qu’une poignée de clandestins. Les prisonniers basques ont
adopté à 80 pour cent une résolution qui permet les démarches individuelles :
demander pardon, s’engager à ne plus recourir à la lutte armée. Il reste à l’ETA
de se dissoudre. Mais nos élus et nos faiseurs de paix ne demandent pas à l’ETA
de se dissoudre, ils ne se félicitent pas du vote des prisonniers basques, ils sont
à Paris pour se placer sur les positions des irréductibles. Ils seront absents
des manifestations pour commémorer l’assassinat de Miguel Angel Blanco.
Je demande à tous ceux
qui subissent cette honte et partagent ma colère de se manifester, en
partageant ce texte, en faisant connaître leur opinion aux élus et aux
personnes qu’ils connaissent.
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