samedi 22 juillet 2017

colère


Sur les sujets sensibles, les pressions de toutes sortes sont si fortes que la meilleure solution est de garder le silence. Ainsi de la confusion entre sionisme, antisionisme et antisémitisme. Je combats l’antisémitisme avec résolution car jamais je n’ai oublié les traumatismes de mon enfance étoilée. Je ne suis pas sioniste et je ne considère pas Israël comme ma patrie. Je partage les critiques de citoyens israéliens à l’égard de la politique du gouvernement Netanyahou et quand je les exprime, certains me disent que je suis antisémite. Je partage les critiques de citoyens arabes contre les gouvernements palestiniens ou arabes et quand je les exprime, certains me disent que je suis islamophobe.

Le mieux est de remonter aux sources et aux définitions. Le sionisme est la doctrine de Juifs qui considéraient qu’ils devaient obtenir un État à leur nom. Ils ont réussi à l’obtenir et cet État s’appelle Israël. Dans les conflits qui opposent ce nouvel État à des pays arabes ou aux Palestiniens, les adversaires d’Israël demandent, et certains demandent encore, la destruction de cet État. Des partisans de Palestiniens demandent qu’ils aient eux aussi le droit d’avoir un État. Dans les manifestations pro-palestiniennes, on mélange cette revendication avec des slogans qui confondent l’État israélien et l’ensemble des Juifs. Bref, la confusion est extrême. Il est exact que des positions contre l’État d’Israël qu’on appelle parfois antisionisme, glissent vers des positions antisémites.

Dans cette confusion, j’essaie de m’accrocher à des branches assez solides pour que je ne sombre pas. Je suis contre tous les racismes, c'est à dire les conceptions qui réduisent les hommes à une seule de leur dimension. Je suis contre la destruction de de l’État d’Israël et pour la création d’un État palestinien.

Voilà. Et si certains trouvent que je suis trop ci et pas assez ça, je les emmerde.


1 commentaire:

  1. Je n'adhère pas toujours à ce que tu écris, tu l'imagines, mon parcours ayant été moins complexe que le tien, mais ce coup-ci, j'applaudis des deux mains.
    Bernard Gensane

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