Ils
recommencent. Ils tiennent conférence de presse le mardi 13 mars dans un hôtel
près de l’aéroport de Biarritz. Il y aura
à cette conférence de presse demain 11.30 Txetx, les artisans du paix,
Jean-René Etchegaray, Michel Veunac, le maire de Biarritz. Ils n’ont rien
obtenu et n’obtiendront rien. Mais ce n’était pas leur objectif. Ils seront
interrogés par des journalistes du Pays Basque français qui ne leur poseront
aucune question gênante.
Max
Brisson et Vincent Bru ne sont pas annoncés. Sont-ils punis parce qu’ils ont
rencontré des associations de victimes de l’ETA ?
Pour
le premier anniversaire de la Grande Escroquerie basque, la célébration de la
fin d’une guerre qui n’existait pas, ils veulent une nouvelle cérémonie. Au mois
d’avril prochain. Ils diront, sous la dictée des Corrects (c’est Vincent Bru
qui a dit des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en bande
armée qu’ils étaient « corrects » et chaque fois que je rencontre ce
mot, « corrects », les souvenirs font bouillir mes veines) sous la
dictée des Corrects, Otegi, Mouesca, Bake Bikea et Bagoaz (qui les appelle
prisonniers politiques), ils diront que l’État français et espagnol ne font
rien, qu’ils doivent rapprocher les Corrects et les prisonniers politiques de
leur famille, amnistier, libérer. Puisque ce sont des prisonniers politiques
corrects (l’expression est de Vincent Bru, mais quand il a rencontré des
victimes au Pays Basque espagnol, il n’a pas dit que les emprisonnés étaient
corrects. Devant la famille de Yoyès, la famille de Blanco, il n’a pas osé)
Je
viens de terminer le livre de Pierre Lemaître, au revoir la haut, la description d’une délicieuse escroquerie. Deux
rescapés de la Grande Guerre montent une opération simple : ils vendent
des monuments aux morts puisque désormais la guerre est finie, ils prennent des
avances et filent avec la caisse. C’est simple, non ?
Les
artisans du paix sont des escrocs du même type, sauf qu’ils ne font pas ça pour
de l’argent. Il s’agit d’une escroquerie politique. Les artisans du paix
vendent des monuments aux morts d’une guerre qui est terminée depuis près de
dix ans. Ils les appellent des monuments de paix.
Ils
disent que c’est pour la fin du conflit. Ils sont les Grands Guérisseurs des
Malades imaginaires. Ils sont docteur Knock et réussissent à persuader toute la
ville qu’ils sont malades. Ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?
Donc
ils manifestent pour que la fin de la guerre terminée se termine plus vite. Ils
disent qu’ils sont préoccupés du sort des prisonniers. Menteurs.
S’ils
veulent que les prisonniers soient libérés le plus vite possible, ils doivent
leur demander de regretter leurs actions terroristes, de se repentir, de s’engager
à remplacer pour toujours les fusils par le bulletin de vote. Là ils les
aideraient à sortir. Comme ça s’est déjà produit. Pour Aurore Martin par
exemple.
Mais
je vais vous confier un secret : les prisonniers ils s’en fichent. Ce qu’ils
veulent, c’est vendre des monuments de la paix qui ne seront jamais construits.
Ce qu’ils veulent, c’est être félicités pour avoir guéri des malades
imaginaires.
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