Un
courage diaphane.
Il
faut saluer le courage quand il est courageux.
Certains
d’entre vous savent qu’un tsunami patriotique submerge le Pays Basque. Tous les
élus, tous les partis, toutes les associations, tous les syndicats, manifestent
ensemble pour des prisonniers basques condamnés pour activités terroristes en
bande armée. Ils réclament le
rapprochement, l’amnistie, ils négocient les différentes étapes de la campagne
avec une organisation terroriste, dénoncent, y compris les élus de la majorité
présidentielle, ce qu’ils appellent l’inertie des gouvernements français et
espagnols.
Ils
ne demandent pas à l’ETA de se dissoudre, ils ne lui demandent pas de repentir.
Ils ne lui demandent pas de demander pardon à leurs victimes. Ils ne vont pas
dialoguer avec les associations de victimes. L’ETA leur demande d’ôter leur
écharpe tricolore dans les manifestations, ils obtempèrent.
Tous ?
Non. Ceux qui résistent à ce raz de marée sont peu, mais ils existent. Il faut
les saluer. Il faut louer leur courage.
Guy
Lafite n’a pas voté la motion du conseil d’agglo du Pays Basque appelant à la
manifestation du 9 décembre 2018. Quand la République en marche a appelé à son
tour, il a envoyé une lettre au centre pour protester.
Certes,
il n’a pas dit publiquement qu’il n’a pas voté la motion de l’agglo, il n’a pas
rendu publique sa lettre à la République en marche, mais il l’a fait.
Max
Brisson et Vincent Bru ont rendu visite à une association de victimes (COVITE).
Une photo en témoigne. Un communiqué qui ne répond en rien aux inquiétudes des
victimes a été envoyé à Mediabask. Les
journalistes de Sud-Ouest ne sont pas
au courant, ni ceux de la semaine, ni
France Bleue. Ils n’ont pas posté ce
communiqué sur leur site. Mais ils l’ont fait.
Saluons
leur courage prudent.
On
pourrait dire qu’ils n’ont pas beaucoup communiqué sur leurs actes, mais ils l’ont
fait.
Imaginons
qu’ils soient des élus turcs. Ils se retrouveraient en prison. S’ils étaient
des élus chinois, pour les mêmes prises de position, certes modestes, ils
seraient bannis, emprisonnés. Des élus de Corée du Nord, ils seraient éliminés.
Des élus russes, le poison les guetterait. Imaginez qu’ils soient des élus sur
un territoire où l’ETA aurait pris le pouvoir. Aller voir les victimes, même
prudemment, voter contre les prisonniers, même modestement, pourrait avoir les
pires conséquences.
Donc
dis et je répète : saluons le courage diaphane de Max Brisson, Vincent Bru
et Guy Lafite.
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