dimanche 13 mai 2018

lettre et banderole


Quinze jours que nous avons déposé auprès de Christophe Castaner et de son collaborateur responsable des territoires un texte tout simple : qu’allez-vous faire contre la dérive identitaire de La République en marche 64 ? Au bout de quinze jours, toujours pas de réponse. Quelle leçon en tirer ?

Je vais vous le dire. Ne soyez pas impatients. Vous allez tout savoir.

Dans cette réunion sur l’Europe à Irun assistaient deux membres de « mémoire et vigilance64 », Gerard Oyhamberry et moi-même. Chacun avec notre texte, chacun avec notre lettre, dans une enveloppe.

À l’entrée de notre réunion, un groupe de d’une vingtaine de cheminots avec une banderole « nous ne céderons rien » et un slogan : nous voulons Castaner ».

Quand la réunion a commencé, un groupe de cheminots qui avaient réussi à pénétrer dans la salle malgré des précautions sécuritaires, se sont levés, ont déployé une banderole et ont crié « on veut Castaner ». Des responsables se sont approchés, ont négocié. Finalement, ils ont pu rencontrer Castaner qui a discuté avec eux pendant une heure.

Nous, Gérard et moi, on parlait avec les responsables qui nous disaient, oui ne vous en faites pas, vous allez rencontrer Christophe Castaner. La réunion se déroulait, prise de parole du maire de Hendaye qui présente les artisans de la paix avec une chaleur qui ferait fondre le sang versé. Je me lève et je crie « honte ». Tous les responsables de la République en marche se rapprochent de moi et me demandent, s’il te plaît de ne pas interrompre. François Bayrou prend la parole, puis Christophe Castaner et on se disperse. Gérard et moi on s’approche de la tribune, on interpelle Castaner, il nos dirige vers son assistant qui nous écoute dix minutes, prend nos textes et nous promet de nous répondre.

Quinze jours après, on attend.

Quand les blanchisseurs ont installé une hache à Bayonne, nous n’avons pas demandé à être reçus. Nous avons déployé des parapluies de la honte, les photos ont partout été reprises, nous avons demandé et obtenu une entrevue avec le préfet Gilbert Payet. Nous avons été interviewés et photographiés par sud-ouest.

Si nous avions manifesté à cinq ou six à cette réunion d’Irun avec une banderole, que nous aurions déployé cette même banderole à l’intérieur du Ficoba, que nous aurions crié « on veut Castaner » à l’intérieur de la salle, Christophe Castaner nous aurait reçus pendant une heure.

Une banderole, c’est une heure de discussion. Une lettre, c’est quinze jours de silence.  

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