Quinze jours que nous avons déposé auprès de
Christophe Castaner et de son collaborateur responsable des territoires un
texte tout simple : qu’allez-vous faire contre la dérive identitaire de La
République en marche 64 ? Au bout de quinze jours, toujours pas de
réponse. Quelle leçon en tirer ?
Je vais vous le dire. Ne soyez pas impatients. Vous allez tout savoir.
Dans cette réunion sur l’Europe à Irun assistaient deux membres de
« mémoire et vigilance64 », Gerard Oyhamberry et moi-même. Chacun
avec notre texte, chacun avec notre lettre, dans une enveloppe.
À l’entrée de notre réunion, un groupe de d’une vingtaine de cheminots avec
une banderole « nous ne céderons rien » et un slogan : nous
voulons Castaner ».
Quand la réunion a commencé, un groupe de cheminots qui avaient réussi à
pénétrer dans la salle malgré des précautions sécuritaires, se sont levés, ont
déployé une banderole et ont crié « on veut Castaner ». Des
responsables se sont approchés, ont négocié. Finalement, ils ont pu rencontrer
Castaner qui a discuté avec eux pendant une heure.
Nous, Gérard et moi, on parlait avec les responsables qui nous disaient,
oui ne vous en faites pas, vous allez rencontrer Christophe Castaner. La
réunion se déroulait, prise de parole du maire de Hendaye qui présente les
artisans de la paix avec une chaleur qui ferait fondre le sang versé. Je me
lève et je crie « honte ». Tous les responsables de la République en
marche se rapprochent de moi et me demandent, s’il te plaît de ne pas
interrompre. François Bayrou prend la parole, puis Christophe Castaner et on se
disperse. Gérard et moi on s’approche de la tribune, on interpelle Castaner, il
nos dirige vers son assistant qui nous écoute dix minutes, prend nos textes et
nous promet de nous répondre.
Quinze jours après, on attend.
Quand les blanchisseurs ont installé une hache à
Bayonne, nous n’avons pas demandé à être reçus. Nous avons déployé des
parapluies de la honte, les photos ont partout été reprises, nous avons demandé
et obtenu une entrevue avec le préfet Gilbert Payet. Nous avons été interviewés
et photographiés par sud-ouest.
Si nous avions manifesté à cinq ou six à cette réunion
d’Irun avec une banderole, que nous aurions déployé cette même banderole à l’intérieur
du Ficoba, que nous aurions crié « on veut Castaner » à l’intérieur
de la salle, Christophe Castaner nous aurait reçus pendant une heure.
Une banderole, c’est une heure de discussion. Une
lettre, c’est quinze jours de silence.
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