Le 1 octobre
2013, Capdeboscq, le marchand de cycle, a fermé définitivement pour être remplacé
par une boutique de parfums. Des parfums au lieu de vélos, de course,
électriques, ou à assistance, vélos pour enfants, scooters, scooters
électriques. Défaite. La ville n’aurait pas laissé fermer le cinéma. Elle
laisse fermer la seule boutique de réparation de vélos. Bientôt, Biarritz
ressemblera à Cuba après la révolution, où il était devenu impossible de se
procurer des pièces de rechange pour les voitures américaines. Toutes les rues
étaient occupées par ces véhicules la gueule ouverte, en manque de bougie, de
batterie, de pistons, de valves, de systèmes de refroidissement, de cornet à
piston, de pneus, de chambres à air, d’essence, de couches pour bébés, des
bielles qui coulent parce que la rondelle n’est plus étanche et que l’huile
coule. Les rues de Biarritz ressembleront-elles aux rues de La Havane, avec des
vélos abandonnés par centaines, pneus dégonflés, chaînes pendantes, selles
arrachées, cadres rouillés ?
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