Zone de sécurité prioritaire
22-23-24
octobre 2013. La situation est la même : les vendeurs à la sauvette qui
rendent l’accès au métro inaccessible, une ronde de policiers, ils partent,
reviennent, avec baluchon, caddy et charbons pour maïs chaud, contrefaçons. Plus
les usagers de drogue qui eux ne bougent pas. Toujours les mêmes difficultés
pour accéder au marchand de journaux, se frayer un chemin. Jouer des coudes. Demander
pardon, pardon. Crier pardon ! Pardon ! Une envie d’actionner une
sirène hurlante pour dégager la route.
Puis
je rentre. Je regarde le monde d’un autre point de vue. Et je me dis, je suis
le même, mais confortablement installé devant une tasse de café, donc je ne
suis plus le même, et je me dis : « après tout, franchement, regardez
les infos, il vaut mieux, quand même, je sais que ce n’est pas juste, mais je
me le dis quand même, franchement, si j’avais le choix, entre flotter entre deux
eaux au large de Lampedusa et être balloté par des vagues de patrouilles
policières, qu’est-ce que je choisirais ?
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