Dites-moi
si j’ai bien compris l’entretien de Gaby Mouesca paru dans La
Semaine du Pays
basque le 11 octobre 2013.
Madrid
et Paris ne veulent pas la paix au Pays basque. On dirait qu’ils veulent
maintenir une situation de violence, en criminalisant les militants abertzale.
Entre droite et gauche, entre Sarkozy et Hollande, « il n’y a pas l’ombre
d’un changement ». L’espérance est morte.
Face
à ce raidissement, l’ETA a renoncé à la lutte armée et « mise uniquement
sur l’utilisation des armes de la démocratie ». Le lecteur peine à suivre
la logique. Mais il ne va pas bouder la bonne nouvelle, qui est de soumettre
les objectifs nationalistes au vote. Comme au Quebec, comme en Écosse. Il n’est jamais trop tôt, mais il n’est
jamais trop tard.
Cette
renonciation est un « pari dingue ». Pas une renonciation de
principe. Un « pari dingue ». Ça va marcher. Pourquoi? Parce qu’il y a une « petite
lumière ». Parce que le Pays basque est « le peuple le plus ancien
d’Europe », parce que la langue basque est toujours là. Cette lumière qui
scintille, c’est quelque chose qui est dans l’ADN de la nation basque. Cette
lumière qui scintille aujourd’hui et permet ce « pari dingue », si
seulement elle avait pu scintiller trente ans plus tôt, elle aurait évité des
centaines de morts et de prisonniers.
Et
maintenant ? Pour les municipales, Gaby Mouesca n’a aucun conseil à
donner. Les électeurs «n’ont pas de leçon à recevoir de ma part ». Ils
peuvent voter comme ils veulent. UMP ou Front national. Tout sauf socialiste.
Pour
le Parti communiste allemand, dans les années 1930, l’ennemi principal était la
social-démocratie. Pas ceux qui revendiquaient un ADN scintillant pour leur
peuple.
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