Puisque
l’ETA a déposé les armes et que d’ IK il ne reste que les morts et les années
de prison, pourquoi discuter aujourd’hui de ce qui est terminé ?
Parce
que dans les pays où la terreur a été le moyen privilégié de la politique, son
bilan, son examen, sa condamnation, sont des étapes nécessaires. Partout. Voyez
l’Irlande du Nord. Pour permettre la nouvelle étape qui associe catholiques et protestants
au gouvernement, il faut découvrir les charniers, déterrer les morts, publier
des livres d’histoire. Dans la Russie de Poutine, on interdit les centres de
recherche comme Memorial et les anciens du KGB sont portés au pouvoir.
Oui,
vous me faites peur, Gaby Mouesca, à nommer « cris » des meurtres et
des attentats, car c’est vous qui décidez si la situation mérite de pousser ces
cris ou de ne pas les pousser. Demain, si vous estimez de les pousser à
nouveau, vous le ferez.
Vous refusez la
justice et la démocratie. Quand on commet des crimes, seule la justice est
légitimée à juger les criminels. Pas pour vous :
« Seuls nos
enfants seront légitimés à nous juger ». Et si les enfants de vos victimes
se mettent à pousser des cris, seuls leurs enfants seront légitimés à les
juger. « Seuls nos enfants pourront nous juger ». C’est le mort d’ordre
de toutes les sociétés où règnent la vendetta et la terreur.
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