Sale coup, avis de tempête. Les
universités réclamaient leur autonomie et finirent par l’obtenir. Terminé les
manifestations au rectorat pour boucler le budget. Il fallut se mettre à
compter. Au pays Basque c’est pareil. Pendant des dizaines d’années, des mouvements
autonomistes ou indépendantistes réclamaient une structure administrative
correspondant aux frontières que l’histoire a tracées. Un département, un pays.
Une première étape vers la réunification d’un pays Basque tronçonné Espagne et France.
Les gouvernements, gauche et droite disaient non, non non. Quand c’est non, c’est
non. Le pays Basque était animé par des manifestations, des pétitions, des
congrès, des conseils, des animations. Les choses étaient claires : à la question
qu’est-ce qu’être basque ? on répondait : c’est demander un pays
basque, un département, un Biltzar. Maintenant, se profile à l’horizon un
regroupement de toutes les communes du pays Basque doté de compétences, d’un
budget, de responsabilités. Ce n’est pas ça qu’on demandait. On demandait
seulement de pouvoir continuer à demander, afin de pouvoir répondre clairement
à la question qu’est-ce qu’un Basque ? C’est quelqu’un qui demande ce que
nous avons obtenu. Mais une fois qu’on l’a obtenu, quelle est la réponse ?
Une fois qu’on aura mis en place
une intercommunalité de 158 communes, un conseil de 250 personnes, un exécutif
d’une cinquantaine, vous imaginez demain, quelqu’un vous demande qu’est-ce
qu’un Basque, c’est quelqu’un qui habite dans un regroupement intercommunal de
158 communes dirigé par un conseil de 250 personnes. C’est franchement
ridicule.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire