Franchement,
je ne suis pas inquiet. Au pays Basque, jamais je n’ai repéré la moindre
allusion à mes origines sanguines. À mon ADN, à mon rhésus positif. À mon
prépuce absent, à mon nom voyageur. Jamais. Si je fouillais plus profondément le
sable des plages, je trouverais une certaine propension à placer parmi les
peuples frères le peuple palestinien et jamais le peuple juif. Pourtant Israël
est exactement l’ancêtre de l’EPCI. Des territoires sacrés interdits par les
puissances impérialistes, des combats patriotiques pour tracer les frontières,
et enfin la création d’un Établissement de Protection de la Communauté d’Israël.
La Bible et l’archéologie en ont tracé les contours, la langue s’est ensuite
ajoutée le long des frontières sacrées. Au pays Basque, la langue trace les
frontières, en Israël, les frontières inventent la langue. La langue et la
frontière, c’est comme l’œuf et la poule, on ne saura jamais. Donc, c’est pareil.
Et pourtant, le peuple israélien n’est jamais invité aux rencontres entre
peuples frères. C’est injuste.
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