Lu dans
Stefan Zweig, Le monde d’hier :
"On ne
permettait pas même aux éléments, au soleil, à l’air et à l’eau de toucher la
peau d’une femme. En pleine mer, elles avançaient péniblement dans de lourds
costumes, couvertes du cou jusqu’aux talons… quand les premières femmes se
risquèrent à bicyclette ou à monter à cheval sur une selle d’homme, les paysans
leur jetaient des pierres… Les journaux de Vienne remplissaient leurs colonnes
sur la nouveauté immorale qui voulaient que les ballerines dansassent sans bas
de tricot. »
Ainsi
chaque période s’enflamme sur les vêtements féminins. Ou trop ou pas assez. Les
regards qui se portent aujourd’hui sur
le burkini sont teintés d’une mémoire gênante. Ces femmes qui se baignent
habillées de la tête aux pieds sont nos grands-mères. Comment verbaliser nos
grands-mères ?
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