jeudi 29 décembre 2016

eta: pas encore waterloo, juste la bérézina


Ce n’est pas encore Waterloo, juste la Bérézina.

 

Le collectif des prisonniers basques n’avait pas du tout apprécié la déclaration d’Aurore Martin qui a obtenu sa libération en condamnant la violence politique et en s’engageant à y renoncer. Aujourd’hui, le collectif considère que « le temps de la résistance » est terminé. Pendant quarante ans, le collectif expulsait de ses rangs qui demandait des mesures individuelles en échange du même engagement qu’Aurore Martin. Un petit groupe continue à réclamer une amnistie générale, toute autre position étant considérée comme une capitulation.

Ces discussions n’ont jamais cessé à l’intérieur de l’ETA depuis la mort de Franco. Elle témoigne d’une organisation divisée, incapable de battre en retraite en bon ordre.

Plus surprenant est le comportement des partis et des élus pourtant éloignés de l’ETA et qui continuent de s’aligner sur les dernières décisions de l’organisation terroriste. Elle demande l’amnistie, ils demandent l’amnistie, le rapprochement collectif des prisonniers, ils s’alignent, elle choisit son mode de désarmement, ils s’alignent. Aujourd’hui, vont-ils s’aligner sur ceux qui renoncent à la « résistance » ou sur les plus durs ?

Il faut poser la question à Max Brisson, Michel Veunac, Sylviane Alaux, Colette Capdevielle et Frédérique Espagnac… Ils étaient tous ensemble derrière la banderole pour libérer Aurore Martin. Aucun n’a envoyé un message de félicitation pour saluer sa libération, comme s’ils la regrettaient, comme les plus «durs » du collectif des prisonniers.

 

 

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