Jean
Luc Mélenchon et le Vénezuela.
Si le
Venezuela était en bon état, s’il ne s’enfonçait pas dans la misère et le
chaos, si les pauvres partaient en vacances au lieu de s’exiler, si les hôpitaux
étaient des modèles de centres de santé, JL Mélenchon demanderait à tous les
journalistes de l’interroger sur ce pays. Il dirait, aux journalistes, hein,
vous ne me parlez jamais du Venezuela. Et bien moi, je vais vous en parler…
Mais
comme le pays sombre, il ne veut pas en parler. Il veut bien, de temps en temps,
évoquer la redistribution de la manne pétrolière aux pauvres, comme il vantait
les ruissellements sociaux de la dictature castriste. Quand on le cherche, il
répond impérialisme américain, violence fasciste des opposants à Maduro. Mot
pour mot, idée pour idée, ce que moi, alors communiste, je répondais sur les
difficultés économiques (l’impérialisme fait tout pour rendre le développement
des pays socialistes difficile) ou sur les révoltes, je montrais les révoltes
hongrois comme des bandes fascistes qui massacraient les militants communistes.
Et j’ajoutais que j’en avais plus qu’assez que chaque fois que je voulais
présenter le programme communiste, on me lançait la Hongrie ou le goulag dans
les dents. Ça me mettait en colère. Et je hurlais que je serai toujours du côté
des peuples contre les impérialismes.
JL
Mélenchon a ainsi siphonné sans effort la mauvaise foi des avant-gardes révolutionnaires.
Il déteste la société où il vit, il veut la transformer et ce ne sont pas de vilains
faits comme la famine, les prisons ou les camps qui vont troubler sa campagne
christique.
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