Parmi
mes récents textes, certaines formulations apparaissent comme un regret, comme
l’expression d’illusions perdues. Je souhaite m’expliquer. J’ai voté Emmanuel
Macron au premier tour des élections présidentielles et pas un instant je ne
regrette mon vote. Quand je pense aux marécages dans lesquels ont sombré les
bulletins Hamon ou Mélenchon, sans parler bien sûr des bulletins Fillon et Le
Pen, je trouve que mon bulletin de vote a bien résisté.
Quand
je vois l’évolution de la Pologne et de la Hongrie, quand je vois en Autriche l’extrême-droite
à la porte du pouvoir, le Brexit britannique, l’entrée au Bundestag d’un parti
populiste, je trouve que mon bulletin de vote a bien résisté.
Mon
bulletin a été une protestation de principe contre tous ceux, à gauche comme à
droite, n’arrivaient pas à se désempêtrer des tranchées boueuses. Politiquement
autistes, ils ont refusé le vote déterminant du second tour et se sont montrés
incapables de distinguer l’accessoire de l’essentiel.
Mon
bulletin a arraché à la gauche réformiste le boulet des postures radicales. Mon
bulletin a arraché à la droite républicaine les tentations d’alliance avec le
FN.
Une
fois que l’essentiel est ainsi assuré, nous pouvons débattre tranquillement de
tout.
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