Il
fallait rassembler pour gagner les élections présidentielles. L’alliance de l’ancien
et du nouveau prit localement la forme d’une union illégitime entre Macron et
Bayrou. Le plus vieux du vieux avec le plus neuf du neuf. De ce mariage de
raison naquit Vincent Bru. Il n’est pas inscrit sur le livret de famille mais
se proclame héritier.
Fi
de nos états d’âme. L’important fut la victoire de LREM et le gouvernement que
nous connaissons. La preuve que ce gouvernement n’est pas le pire que nous
ayons eu est le doute à son égard. Pas de passage d’un enthousiasme aveugle à
une colère impuissante. Le doute. Le doute, c’est l’intelligence, c’est la
recherche. Chaque mesure, chaque
discours du nouveau pouvoir provoque de nouvelles interrogations. Un gouvernement
qui fait douter s’adresse à l’intelligence des citoyens. Par nécessité, parce
qu’il tente sur tous les problèmes de réconcilier les contraires. Je soutiens ce gouvernement de tous mes
doutes, de toutes mes interrogations.
Un tel gouvernement exige des citoyens
qui réfléchissent, qui débattent. La situation locale de ce point de vue n’est
pas bonne. LREM ne discute pas, n’intervient pas sur les problèmes locaux,
laisse le député prendre des positions sans discussion. « L’action
politique ne se cantonne pas à l’activité des ministères et du Parlement ».
Bien dit. Mais où débattons-nous et sur quoi ?
Quand Vincent Bru prend ses distances
avec le gouvernement Rajoy, parle-t-il parle en notre nom ? Au nom du gouvernement ?
Quand il va manifester pour les prisonniers basques qu’il nomme « prisonniers
politiques », est-ce en notre nom, au nom du gouvernement ?
« Quand les citoyens s’engagent,
quand ils débattent, ils participent pleinement à l’exercice de la démocratie ».
Bien dit.
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