Le
harcèlement est la forme privilégiée du refus de l’égalité entre hommes et femmes.
Les
femmes ont le droit de vote. Elles peuvent accéder à toutes les professions. La
parité leur facilite la promotion. Elles sont policières, soldates. Que
reste-t-il pour assurer aux hommes le maintien de leur supériorité et de leurs
privilèges ? Le harcèlement.
Toutes
les autres batailles ont été perdues. Même des postes religieux s’ouvrent aux
femmes, rabbin, imam, pasteur. Pas encore curé, mais ça ne saurait durer.
Il
reste le harcèlement parce qu’une femme reste une femme dans ses nouvelles
fonctions. Elle ne se transforme pas en homme. Par des gestes, des attitudes,
des comportements, le harceleur gomme toutes les qualités qui permettent l’égalité
et réduit la collègue, la secrétaire, la directrice…, à son statut d’objet
sexuel.
Quand
les femmes n’avaient pas le droit de voter, pas le droit de conduire, pas le
droit d’ouvrir un compte en banque, pas le droit de choisir leur mari, on les harcelait
moins parce que la société toute entière était harcelante.
Il
ne reste aux hommes que le harcèlement sexuel pour conserver leur pouvoir.
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