jeudi 3 janvier 2019

jean lassalle la politique spectacle


Jean Lassalle ou la politique spectacle





            Un film que le député Jean Lassalle est présenté ce soir à Bayonne à l’Atalante. Un film réalisé par Pierre Carles, le fougueux pourfendeur des médias aux ordres, sauf quand ils sont contrôlés par Chavez ou Castro.



            Jean Lassalle mérite un film. C’est même dans les salles de spectacle qu’il devrait réserver sa carrière. Il ne sera pas seul. Maxime Gremetz, député communiste, dont l’inculture et la grossièreté faisaient la joie de ses ennemis et le désespoir de ses amis, avait choisi de se présenter à l’Assemblée nationale en bleu de travail. François Ruffin le concurrence sur les planches. Frank Capra avait déjà campé le personnage avec Monsieur Smith au Senat.



            La politique spectacle ne se discute pas. Le spectacle est bon ou mauvais. Mais permettez-moi d’en évoquer quelques dangers.



            La politique spectacle s’enracine dans un principe. Elle vise à remplacer la réflexion, le débat, les processus électoraux, par des « coups ». Coups médiatiques, sans trop de danger. Coups  terroristes, dont le principe est le même : on n’est pas au pouvoir, mais on bouscule les lignes par des actions d’éclat. Les gilets jaunes ont vite appris. Les flammes des poubelles et des voitures valent des millions de voix aux élections. D’autres organisations ont ainsi théorisé les meurtres et les destructions.



            Allons plus loin. Les dérives les plus dangereuses ont généralement été fondées sur une politique spectacle. Voyez Mussolini et le fascisme italien. Voyez les grandes parades hitlériennes, staliniennes ou coréennes du nord, où les grands spectacles tiennent lieu de réflexion.



            Soyons raisonnable. Jean Lassalle ne s’inscrit pas dans le pire. Mais donnez-moi un exemple d’une idée, d’un raisonnement ? Je n’en vois pas. Il est en plein dans la politique spectacle. Celle qui remplace le travail, l’éducation, l’apprentissage, les programmes, les débats, les expériences, les études, par des gesticulations. Une politique méprisante pour le peuple dont ses tenants pensent qu’il est incapable de se hisser à un haut niveau de connaissance et de réflexion.











            

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