Libération 28 février 2014. « Le
pseudo âge d’or des débuts de la chine communiste démonté ». Recension de
Frank Dikötter, The tragédie of
Liberation, a history of the chinese revolution 1945 – 57. Bloombury, 2013
Par Philippe Grangereau,
correspondant à Pékin. Il y a longtemps que les historiens ont réduit en
poussière les mythes triomphants du Grand bond en avant (1958-60) et de la
révolution culturelle (1966-1976). Le premier épisode d’une barbarie sans nom :
mort d’environ 45 millions de Chinois, de faim. Le second : la Révolution
culturelle : dix ans de destructions du patrimoine, de terreur politique
et d’abêtissement de la population. Restait
que le régime présentait comme un âge d’or les premières années du communisme. Avec
le livre de Dikötter, ce mythe s’effondre. Les premières années : terreur calculée,
usage systématique de la violence. La révolution n’est pas due à un soulèvement
populaire, mais à une conquête militaire. Le siège de Changchun : mort de
160 000 civils affamés. Les nouveaux maitres se rendent compte que la classe des
propriétaires fonciers n’existe pas. A l’époque, la moitié des paysans possèdent
leur terre. Le pacte entre le Parti et les pauvres doit être scellé dans le
sang. Mao fixe des quotas d’exécution. Environ
1,5 ou 2 millions de « propriétaires
terriens » ou de « contre-révolutionnaires » sont tués. Brûlés vifs,
ébouillantés à l’huile. La réforme agraire, dit Mao, est une guerre.
En mon nom.
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