La vie d’un immeuble en copropriété
est dominée par les plaintes à l’égard du syndic professionnel qui prend beaucoup
d’argent et ne fait pas grand-chose. Plaintes générales. La tentation est donc grande
de prendre en main la gestion de l’immeuble, choisir un des copropriétaires
comme syndic qui fera le travail plus efficacement à un coût réduit.
Mais attention. Tant que l’immeuble
est géré par un professionnel, les copropriétaires sont unis dans une colère
unanime contre son inefficacité et sa cupidité. Si ce paratonnerre disparaît,
les conflits deviennent internes et parfois désagréables. La communauté se
disloque.
Conclusion : pour
tenir une communauté unie, pour assurer la cohésion d’un corps social, il faut
un ennemi extérieur clairement identifié. Depuis la chute du mur et l’effondrement
de l’Union soviétique, l’ennemi extérieur a disparu. Certains tentent d’en
désigner d’autres : l’islam, la Chine, mais on voit bien que ça ne marche
pas. D’où un chaos de la vie politique.
Ce n’est pas un ennemi
extérieur qu’il nous faut réinventer : c’est la politique qui doit être reconstruite.
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