L’horreur de l’horreur
Deux livres. Arkadi
et Gueorgui Vaïner, L’évangile du
bourreau, folio policier, 1990 publication en Russie. Traduction en 2000
chez Gallimard. Pavel Khvatkine, cadre des sections spéciales du KGB. Livre de « confession »
terrifiant, comme si Eichmann écrivait ses mémoires à la première personne,
sans aucune retenue.
Une conversation
imaginaire avec un descendant de ses victimes : Mangouste ; sur
Hitler et Staline : « Hitler a joué ma famille avec lui, comme au
rugby. Le score final est de 18-13, en faveur du Führer. … Les nazis ont
tué dix-huit membres de ma famille, vos collègues et vous treize ».
Vous osez nous
comparer, nous les libérateurs de l’Europe, avec la peste brune, la vermine
fasciste ?
Dieu m’en
préserve ! J’ai tout de suite compris que le nazisme, en tant que doctrine
plus radicale et plus sincère, a gagné cette compétition ».
Dans tout le
livre : l’horreur des tortures, et la peur permanente, y compris parmi les
bourreaux. Une guerre de pouvoir où tous les moyens sont permis. Le complot des
blouses blanches occupe une grande place dans le livre.
Sam Millar, Redemption factory, Fayard 2005. Un militant
de l’IRA est abattu comme mouchard, c’est une erreur. Vingt plus tard, son fils
travaille dans un abattoir et rencontre celui qui a abattu son père et qui se
rachète en le protégeant contre des malfrats. Horreur et terreur. Dans les deux
cas, les « héros » ont soit un ulcère soit un cancer de l’estomac. Qui
les ronge.
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