Lendemain de défaite et gueule de bois. Quand
Sarkozy était au pouvoir, les succès municipaux, régionaux, élections
partielles, préparaient le succès aux présidentielles et nous tournaient la
tête. Aujourd’hui, nous sommes au pouvoir et les mêmes élections nous plongent
dans l’eau glacée.
Oublions un instant le temps des explications
pressées. Nous sommes dans le quartier, dans la ville et dans le monde.
Impossible de ne pas vivre ici, impossible d’oublier le monde. Nous vivons dans des pays qui ont dû leur
prospérité pour une large part à l’exploitation coloniale ou impérialiste. Ces
peuples se sont libérés, sont maintenant des puissances émergentes, notamment
la Chine, l’Inde, le Brésil, nous concurrencent dans tous les domaines. Nous ne
retrouverons jamais les facilités que nous donnait une position dominante. C’est
fini, c’est terminé. Nous sommes désormais confrontés à des concurrences
durables et sans doute de plus en plus contraignantes.
La crise que nous traversons n’est pas
conjoncturelle. Elle est durable. Comment faire de la politique dans cet
environnement ? Les réactions sont familières. Devant les « menaces »
extérieures, le repli nationaliste. Il se manifeste dans toute l’Europe sous
des formes diverses. Le repli libéral : affronter la concurrence en
renforçant la collecte des capitaux aux dépens du grand nombre. Nous
(socialistes, réformistes, sociaux-démocrates, réformateurs, écolos, etc.)
souhaitons une troisième voie. Maintenir l’économie contre vents et marées,
maintenir un système de répartition et de protection sociale le plus juste
possible.
Cette troisième voie est la plus difficile.
Elle ne satisfait pas les replis égoïstes, elle mécontente les revendications
pressées. Parce qu’elle est difficile, elle nécessite des discours de la méthode
incessants.
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