Les FARC signent un accord de
paix avec le gouvernement colombien. Au pays Basque, l’ETA a cessé le feu
depuis octobre 2011 mais refuse de rendre les armes et de dissoudre.
Les combattants renoncent à la
guerre civile quand ils sont épuisés et isolés. Leur difficulté est connue :
quand une organisation armée terrorise, la terreur occupe tout le terrain
politique. Quand la terreur cesse, les anciens combattants plongent dans l’oubli.
Tout le monde connaissait l’ETA, qui connaît Bildu ? Tout le monde
connaissait l’IRA, qui connaît le Sinn Féin ?
Quand on cesse de se battre sans avoir atteint les objectifs, cela se
nomme une défaite. Comment la camoufler ? En continuant de célébrer l’héroïsme
des combattants, en légitimant la terreur passée. C’est compliqué. Au pays
Basque, les ikurrinas ont disparu des fenêtres, comme ont disparu les drapeaux
tricolores à Belfast. Des milliers de morts pour quelques élus et des voitures de fonction, c’est très cher payé.
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