Sylviane Alaux,
députée nationaliste et socialiste du pays Basque rejoint la coalition du Pays
Basque Nord et proteste contre la décision qui rend Arnaldo Otegi inéligible.
"Je trouve cela absolument scandaleux. Ce n'est même plus une affaire de
justice, je considère que c'est une décision politique, et je la trouve de
petite politique."
La députée
n'hésite pas à voir dans le refus opposé par le tribunal constitutionnel
"le refus de la démocratie" et le produit "de la rancune et de
la vengeance" de l’État espagnol. "Or, aujourd'hui les sociétés
basques, que ce soit du Nord ou du Sud, ont dépassé ce stade et se tournent
vers un espace de paix" et ce grâce à la contribution de personnalités
comme Arnaldo Otegi, souligne-t-elle.
Sylviane Alaux n’a jamais manifesté contre les
assassinats de conseillers municipaux au pays Basque, jamais pris aucun contact
avec les associations de victimes de l’ETA. Les prisonniers basques qui ont été
libérés ont regretté la violence armée, se sont engagés à ne plus l’utiliser. Aurore
Martin a ainsi été libérée. D’autres prisonniers basques ont condamné cette « repentance ».
Sylviane Alaux est restée sur les positions des nationalistes basques les plus
extrêmes, qui ne veulent pas entendre parler de repentance ou de regret pour
les actes de terreur qu’ils ont commis pendant plus de trente ans.
Sylviane Alaux n’a pas protesté contre l’emprisonnement
de Jean-Marc Rouillan qui refuse, comme Otegi de condamner la terreur. Si
Rouillan avait assassiné des conseillers municipaux socialistes au pays Basque,
elle aurait protesté contre son emprisonnement..
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