Trois
discours Hollande, Merkel, roi de Norvège.
Dans l’orthodoxie marxiste-léniniste, il n’y avait pas de
différence de fond entre le système démocratique et le fascisme : ils
étaient pour le capitalisme deux manières différentes d’être au pouvoir. La
queue de cette comète continue de briller : pour les extrêmes de gauche et
de droite, il n’y a pas de différence entre Hollande et Sarkozy, pas de
différence entre Obama et Trump.
Dans le glissement qui m’a éloigné de l’orthodoxie révolutionnaire,
je place la conscience émergente que s’il n’y avait pas de différence entre
démocratie bourgeoise et fascisme, je préférais quand même la sortie de crise
des années trente aux États-Unis avec le New Deal, en France avec le Front
populaire, que celle qui a prévalu en Allemagne et en Italie. Je
préférais la manière dont le capitalisme était au pouvoir aux États-Unis et en France.
Était-ce choix politique ou égoïsme ? Les deux sans doute.
J’ai écouté hier jeudi trois discours, celui de François
Hollande sur la démocratie comme arme décisive contre la barbarie, celui d’Angela
Merkel : nous continuerons à dire qu’une Europe de de cinq cents millions
d’habitants peut et doit accueillir les millions de réfugiés. Et celui du roi
de Norvège : la Norvège est composé de gens qui sont venus d’ailleurs, n’écoutez
pas ceux qui recherchent les « vrais » Norvégiens.
M’éloignant encore davantage de l’orthodoxie révolutionnaire,
je partage le monde où je vis en deux grandes tendances : d’un côté Sarkozy,
Marine Le Pen, Orban, Farage, etc. et de l’autre le roi de Norvège, François Hollande,
Angela Merkel, Barak Obama et Alain Juppé.
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